Après une période de report due à la pandémie, la Biennale Internationale de Casablanca sera de retour entre deux temps, du 17 novembre au 17 décembre 2022 et du 1er juin au 2 juillet 2023. «La 5ème édition se déroulera sous le thème «Les mots créent des images». Elle sera marquée par un programme d'expositions et d'événements du 17 novembre au 17 décembre 2022 et du 1er juin au 2 juillet 2023», indique la directrice artistique de cet événement, Christine Eyene. Le 14 juillet 2022 dernier, Christine Eyene avait invité les acteurs de la scène culturelle casablancaise à l'American Arts Center, co-organisateur de l'événement, pour renouer le dialogue avec la communauté artistique marocaine et envisager ensemble des pistes de collaboration afin que la biennale puisse bénéficier à la scène artistique et la société casablancaises et marocaines, précisent les organisateurs dans un communiqué. Christine Eyene a également annoncé que ces dates seront précédées par la reprise du programme d'incubation incluant recherche, ateliers et résidences d'artistes, ajoute la même source, soulignant que pour déployer ses activités, Christine Eyene est assistée de trois jeunes commissaires: Selma Naguib (Maroc), Patrick Nzazi Kiama (République Démocratique du Congo/France) et Juste Constant Onana Amougui (Cameroun). La 5ème Biennale Internationale de Casablanca comprendra des œuvres existantes et nouvellement créées, par des artistes marocains et internationaux établis et émergents, sélectionnées à la fois sur l'appel à candidatures et à l'issue de recherches curatoriales. Lors de la rencontre du 14 juillet, l'artiste Khadija Tnana a partagé avec le public les prémices de son travail préparatoire. Inspirée de sa pièce de théâtre Tata Mbarka, son œuvre rendra hommage à une femme qu'elle a connue enfant et évoquera le thème douloureux et encore tabou de l'esclavage, thème de cette pièce qui a connu un grand succès lors des représentations au Maroc, en Italie, en France et en Belgique, il y a de cela 10 ans, ajoute le communiqué. La co-commissaire Selma Naguib a concentré son intervention sur les travaux de l'artiste Oliver Ressler «dernier artiste étranger venu au Maroc pour la Biennale avant la fermeture des frontières et premier à y être revenu dès leur réouverture», a-t-elle souligné. Les résidences d'artistes au Maroc ont également repris, ainsi Khadija Tnana, Gabrielle Manglou (France-Réunion) et Kyoo Choix (Corée du Sud) séjourneront au Maroc durant ce mois de juillet pour réaliser leur projet. Christine Eyene a également évoqué plusieurs artistes américains sélectionnés tels que Ada Pinkston ou encore Irene Antonia Diane Reece. Différentes rencontres permettront aux artistes, au public et à la presse d'initier des dialogues tout au long de l'année. Le développement de partenariats internationaux, mais aussi nationaux et surtout locaux vise à faire de la Biennale un espace largement ouvert et inclusif, pouvant bénéficier à la scène artistique et à la société casablancaises et marocaines. Pour rappel, la Biennale Internationale de Casablanca est une initiative artistique indépendante créée en 2012 par l'artiste et éditeur marocain Mostapha Romli et gérée depuis 2014 par Maroc Premium Fondation. Conçue comme la plateforme démonstrative de la résidence d'artistes Ifitry (établie en 2008 par Romli dans la région d'Essaouira) la Biennale fait partie d'un vaste projet comprenant le Centre d'art contemporain Essaouira, une collection d'art contemporain, et le BiC Project Space Casablanca.