Une journée portes ouvertes a eu lieu mardi L'arbitrage est au cœur de chaque compétition et désormais, pour chacun de ses tournois, la CAF invite les médias à la rencontre du corps arbitral. Une immersion dans le monde des officiels de match qui aide à réduire la disparité entre la réalité sur le terrain et l'idée sur l'arbitrage. L'annexe du Complexe Sportif Prince Moulay Abdellah accueillait ce mardi la journée portes ouvertes des arbitres qui officient lors de cette 12e édition de la CAN TotalEnergies. Pour l'une des arbitres les plus en vue du continent et des plus expérimentées, la marocaine Bouchra Karboubi, «c'est magnifique de voir des arbitres dames officier dans les rencontres d'une compétition de cette envergure. Certes, il y a quelques hommes qui sont présents dans la VAR et on s'entraide de la plus belle des manières d'ailleurs, mais la grande majorité des arbitres ce sont des dames et nous avons reçu la promesse que lors de la prochaine compétition, ce sera exclusivement des femmes au sifflet...En tout cas, la constatation qui est faite, c'est qu'aujourd'hui l'arbitrage africain d'une manière générale se développe de plus en plus et se porte bien». Même son de cloche chez l'arbitre assistante, la camerounaise Carine Atezambong qui se réjouit aussi de l'utilisation de la VAR pour la première fois dans cette édition et dès l'entame de la compétition. «En tant que femme, c'est d'abord ma compétition et celle de toutes les femmes. Même si j'officie dans des rencontres d'hommes... Il y a beaucoup de nouveautés dans cette édition. C'est la toute première fois qu'on utilise la VAR pour cette CAN féminine et c'est la toute première fois que le corps arbitral est majoritairement constitué de femmes... La CAF a mis tous les moyens pour développer le football féminin dans tous ses aspects. Il y a eu trois séminaires intenses pour former les arbitres femmes à la technologie de la VAR... Officier un match avec la VAR est bien différent que de diriger une rencontre sans cette technologie donc c'est un énorme pas que nous faisons». L'instructeur des arbitres de la CAF Mohamed Guezzaz estime que «le travail en continu est la clé de la réussite. Nous avons entamé la formation depuis le 25 juin. Les matinées, nous insistons sur le travail physique, l'après-midi est consacrée au cours théorique mais également à l'application sur le terrain des scénarios semblables à ce qui peut se passer sur le terrain. Que ce soit pour les arbitres centrales, assistantes ou VAR...» Depuis le coup d'envoi de la compétition, nous avons changé de programme. Les cours d'application sont effectués le matin. Les arbitres centrales effectuent des matchs de préparation alors que les autres arbitres ont un autre programme. L'après-midi, nous suivons les rencontres et tous les quatre jours nous faisons le débriefing pour revenir sur certaines actions. Nous nous concentrons plus sur tout ce qui est positif pour le maintenir et le développer et puis nous faisons quelques remarques sur ce qu'il faut améliorer. Cela nous permet aussi de préparer les cours d'application et donc de donner aux arbitres toutes les solutions pour les aider à prendre leurs décisions dans le match». Un sentiment de satisfaction et de fierté se ressent clairement chez toutes les composantes de l'arbitrage dans cette TotalEnergies WAFCON. Tous ceux présents dans cette édition, affirment en tout cas, que pour le moment et après la fin de la première phase de groupes, l'arbitrage africain conjugué au féminin est sur la bonne voie souligne la CAF sur son site officiel.