Le flux net des investissements directs marocains à l'étranger (IDME) continue d'augmenter. Aux dernières données formulées par l'Office des changes à fin mai, le flux net des IDME s'est apprécié de 12,4 % gagnant ainsi 173 millions de dirhams par rapport au niveau atteint à la même période de l'année précédente. Il ressort ainsi à 1,56 milliard de dirhams à fin mai contre 1,39 milliard de dirhams à la même période de l'année précédente. Dans le détail, ce flux résulte d'un volume d'investissement de 7,08 milliards de dirhams en rétraction de 2,5 % par rapport à une année plus tôt. Les cessions de ces investissements ont porté par ailleurs une valeur de 5,51 milliards de dirhams en baisse de 6,1 %. Dans l'ensemble, les investissements directs marocains à l'étranger affichent un ralentissement par rapport à la dynamique observée une année auparavant. La France, le Pays-Bas et le Burkina Fasso en tête des pays de destination Si l'on se réfère aux données provisoires de l'Office des changes arrêtées au premier trimestre de l'année précédente, l'essentiel du flux net des IDME à fin mars est capté par trois pays. Citons en premier la France. Le flux des IDME réalisé à l'hexagone à fin mars ressort à 738 millions de dirhams contre 1,44 milliard de dirhams en 2021. Aux Pays-Bas, les investissements directs marocains ont vu leur flux grimpé, à 533 millions de dirhams contre 38 millions de dirhams une année plus tôt. Le flux des IDME au Burkina Fasso s'est hissé à 105 millions de dirhams contre 307 millions de dirhams auparavant. La Côte d'Ivoire arrive 4ème dans le classement des pays de destination des IDME. Le flux réalisé à fin mars ressort à 86 millions de dirhams alors qu'il se situait à 1,24 milliard de dirhams à fin 2021. Les investissements marocains au Congo ont vu leur flux atteindre les 85 millions de dirhams à fin mars 2022 alors qu'il s'établissait à 63 millions de dirhams en 2021. On relève également un flux des IDME de 70 millions de dirhams en Grande- Bretagne, de 69 millions de dirhams aux Emirats Arabes Unis ainsi que de 48 millions de dirhams au Gabon et au Mali. L'essentiel des IDME capté par les industries manufacturières Par secteur, les industries manufacturières arrivent toujours en tête des branches d'activité. Les flux des IDME dans ce sens se sont élevés à 1,16 milliard de dirhams contre 2,09 milliards de dirhams en 2022. Ce flux est porté par l'industrie chimique (+524 millions de dirhams), la fabrication automobile (529 millions de dirhams) et le commerce, réparation d'automobile et motocycles (110 millions de dirhams). La fabrication d'autres produits minéraux non métalliques accapare 73 millions de dirhams du flux global des IDME au premier trimestre de l'année. Les industries extractives captent pour leur part 98 millions de dirhams des flux. De même, 21 millions de dirhams d'IDME sont destinés à l'Agriculture, sylviculture et pêche. La même valeur a été injectée dans le secteur de la construction dont 16 millions de dirhams dans la construction de bâtiments, 4 millions de dirhams dans le génie civile et 1 millions de dirhams dans les travaux de construction spécialisés. Se référant aux données de l'Office des changes, seulement 5 millions de dirhams d'IDME ont été destinés aux activités immobilières. Ce flux se situait autour de 199 millions de dirhams en 2021. L'Office des changes relève, par ailleurs, un flux négatif de 238 millions de dirhams au niveau du secteur de l'information et communication. Rappelons que le flux net des IDME au premier trimestre de l'année est revenu à 1,62 milliard de dirhams contre 4,55 milliard de dirhams en 2021. Il découle de 3,42 milliards de dirhams de recettes contre 5,05 milliards de dirhams de dépenses.