La commission de l'Union européenne a annoncé, vendredi à Beyrouth, la création du "Prix Samir Kassir pour la liberté de la presse", du nom du journaliste libano-français tué dans un attentat à Beyrouth le 2 juin dernier. "L'objectif de ce prix est de perpétuer l'engagement de Samir Kassir en récompensant un reportage ou une série de reportages relatifs à l'Etat de droit" dans le pourtour euro-méditerranéen, indique la commission. Il s'agit en fait de deux récompenses, dotées chacune de 10.000 euros, la première décernée à un journaliste professionnel de la presse écrite, de la radio ou de la télévision, ressortissant des pays MEDA, et la deuxième à un jeune chercheur, étudiant de moins de 26 ans, également ressortissant de cette région. "Il n'est plus admissible aujourd'hui, au Liban comme partout ailleurs, que des femmes et des hommes puissent encore être menacés de mort lorsqu'ils s'engagent dans la vie politique ou proposent une autre vision du monde", a déclaré le chef de la délégation de la Commission européenne au Liban, Patrick Renauld.