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Energie, la réduction de l'empreinte carbone comme leitmotiv : Une ambitieuse stratégie bas carbone dévoilée par le ministère de la transition énergétique
En 2050, l'utilisation des centrales thermiques classiques serait ainsi très fortement réduite et les technologies de réseaux intelligents, de stockage et de pilotage de la demande deviendraient centrales dans la gestion de l'intermittence et l'équilibrage du système. Le ministère de la transition énergétique a dévoilé une ambitieuse stratégie bas carbone à long terme. Une stratégie qui offre un cadre adéquat, notamment pour réduire l'empreinte carbone des activités énergétiques et industrielles. «L'environnement international apparaît très porteur pour le Maroc qui dispose d'atouts exceptionnels tels que son potentiel en énergies renouvelables, sa proximité géographique avec le marché européen et une stratégie volontariste qui s'est d'ores et déjà traduite par la réussite de grands projets structurants dans l'éolien et le solaire. Le Maroc, en commençant avec le secteur de l'électricité, a débuté un projet de transition énergétique ambitieux et, la possibilité d'une décarbonation très avancée du mix électrique marocain est tout à fait envisageable et même déjà à l'étude. L'objectif actuel prévoit 52% d'énergie renouvelable dans la capacité installée totale à l'horizon 2030. Il est à noter que les objectifs de la NDC du Maroc sont en cours de révision et prévoient un rehaussement des ambitions du Maroc dans ce domaine. La transition vers le renouvelable est un projet qui a été initié et soutenu au plus haut niveau de l'Etat marocain», expliquent les responsables du ministère. Et de poursuivre: « Le cadre stratégique dans le secteur de l'électricité est en place dans ses grandes lignes et s'inscrit très clairement sur une trajectoire de décarbonation qui s'appuie sur une montée en puissance progressive de la part des énergies renouvelables. Toutes les parties prenantes consultées s'accordent pour considérer une décarbonation avancée du secteur électrique comme étant l'objectif de long terme recherché. Les acteurs du secteur sont en outre très demandeurs d'objectifs chiffrés ambitieux mais réalistes à 2040 et 2050 afin d'orienter leurs anticipations et préparer leurs propres stratégies et plans d'action dans un secteur où le développement de projets prend plusieurs années et où l'horizon d'investissement peut dépasser une ou deux décennies voire plus». La même source précise que de nombreuses études stratégiques et feuilles de route sont en cours de préparation : Schéma directeur production de l'ONEE à 2040, Feuille de route Power-to-X, Stratégie biomasse-énergie, Feuille de route pour l'exploitation des énergies marines, Cluster Green H2, révision de la loi sur l'autoproduction de l'énergie électrique, Feuille de route gaz naturel 2050, SNDD 2030, Stratégie nationale d'Efficacité Energétique 2030, PCN 2030, NDC, économie verte, Plan national de l'eau 2050, etc. Ces travaux offrent un socle solide et cohérent pour former une ambition à 2040 et 2050 pour le secteur de l'électricité et des autres activités de transformation de l'énergie. Offre énergétique 2050 Pour les responsables de la stratégie, la baisse rapide et continue du coût des énergies renouvelables et du stockage valide l'orientation prise par le Maroc et autorise l'adoption de stratégies de décarbonation très ambitieuses axées sur la production d'électricité et d'hydrogène verts. Une part d'énergies renouvelables de 70% à 2040 et 80% à 2050 dans le mix électrique tant en énergie qu'en capacité est envisageable avec les technologies et perspectives de coûts actuelles. Aller au-delà de ces taux pourrait induire d'importants surcoûts mais la situation peut évoluer avec les progrès technologiques attendus dans les décennies à venir. En 2050, l'utilisation des centrales thermiques classiques (charbon, gaz naturel, fioul) serait ainsi très fortement réduite et les technologies de réseaux intelligents, de stockage et de pilotage de la demande deviendraient centrales dans la gestion de l'intermittence et l'équilibrage du système. L'hydrogène vert produit par électrolyse à partir d'électricité renouvelable et ses dérivés (ammoniac, méthanol) pourraient contribuer à décarboner des secteurs et usages énergétiques qui ne peuvent pas être directement électrifiés. On les trouve principalement dans le transport lourd (navires, avions, camions longue distance) et certaines applications industrielles (chaleur industrielle à très haute température). Par ailleurs, une stratégie d'innovation, de recherche et développement (R&D) appliquée et d'intégration industrielle progressive et adaptée peut permettre au Maroc de réduire sa dépendance technologique, de monter en gamme et de créer une dynamique de développement industriel dans le secteur de l'énergie et des services et équipements associés. De plus, dans un contexte mondial où l'accès aux marchés internationaux des biens à forte intensité en carbone est remis en cause par la transition globale vers le bas carbone (et l'introduction de taxes carbone aux frontières), le choix d'un mix énergétique profondément décarboné par le Maroc est un outil de renforcement de sa compétitivité et de son attractivité pour les investisseurs étrangers.