L'Instance Equité et Réconciliation (IER) organise, du 30 septembre au 2 octobre, un forum national sur la réparation, indique un communiqué de cette institution. "Considérant que la réparation ne peut se limiter aux seules personnes, et doit concerner les communautés et les régions, qui estiment avoir été marginalisées du fait des violations, l'Instance Equité et Réconciliation a accordé une attention particulière à la réparation communautaire, tenant ainsi compte des avancées réalisées en matière de justice transitionnelle et prenant en considération les besoins tels qu'exprimés par les populations lors des concertations qu'elle a menées", précise le communiqué. Deux grands objectifs sous-tendent l'organisation du forum national sur la réparation, "situer d'abord l'expérience marocaine dans son environnement international en la mettant d'une part en perspective par rapport aux expériences des diverses commissions de la vérité et à la réflexion des experts et organes des Nations Unies et amplifier ensuite les dynamiques régionales initiées avec des dizaines d'associations locales". Des séances plénières seront ainsi consacrées à la réparation dans le contexte international (bilan des expériences internationales ou encore réparation dans le système des Nations Unies...) et aussi à l'expérience marocaine en matière de réparation (bilan de l'Instance d'arbitrage indépendante, doctrine de l'IER en matière de réparation...). Quatre ateliers sont inscrits au programme de ce forum: genre, santé, mémoire histoire-réparation et enfin développement durable. La tenue du forum national sur la réparation sera l'occasion de présenter les résultats de deux enquêtes menées par l'IER. La première a été effectuée auprès des femmes victimes de violations graves des droits de l'homme. Quant à la seconde enquête, menée en collaboration avec le ministère de la santé, elle est relative à l'état de santé des victimes des violations des droits de l'homme. Les participants à cette importante rencontre proviennent d'horizons divers. Sont notamment attendus, en plus des partenaires nationaux, le président du centre international de justice transitionnelle, Alex Bouaine (ICTJ New-York) et Ruth Robjo, expert auprès de l'ICTJ, conclut le communiqué.