Le gouvernement compte accompagner les commerces de proximité face à la concurrence de la grande distribution Il s'agit de permettre aux commerçants de proximité de faire des achats groupés et d'augmenter les quantités des marchandises acquises pour pouvoir négocier des tarifs similaires à ceux obtenus par la grande distribution. C'est une révolution qui se profile pour les commerce de proximité. Distancée depuis quelques années par la grande distribution, le gouvernement compte accompagner cette catégorie de commerçants. Pour ce faire, le ministère de l'industrie et du commerce est pour la mise en place de centrales d'achats à l'instar de ce qui se fait par les grandes marques de grandes surfaces et réseaux du «hard discount». Concrètement, il s'agit de permettre aux commerçants de proximité de faire des achats groupés et d'augmenter les quantités des marchandises acquises pour pouvoir négocier des tarifs similaires à ceux obtenus par la grande distribution. Cette démarche permettra ainsi à «moul hanout» de pratiquer des prix proches ou similaires à ceux qu'on retrouve sur les rayons des supermarchés et des supérettes. Il faut dire que la majorité des leaders de la grande distribution dispose de centrales d'achats dans des zones logistiques aménagées pour alimenter leurs réseaux à travers le pays. C'est l'un des points forts des hypers et autres supermarchés dans le pays face à des commerces de proximité affichant le plus souvent des prix moins compétitifs concernant de nombreux produits. La tutelle s'apprête à lancer des appels d'offres dans ce sens. Il est question ainsi de déterminer les différents points de vente de proximité ainsi que les grossistes pour pouvoir leur proposer des circuits d'approvisionnement plus compétitifs auprès des fournisseurs. Les ambitions affichées sont grandes mais reste à savoir si le projet pourra rassembler l'ensemble des commerces qui se comptent par centaines de milliers à travers le pays. D'autres expériences dans le passé n'avaient pas atteint les objectifs escomptés. C'est le cas notamment pour les unités «cash and carry» qui combinent un format de grande distribution et de vente en gros. Arrivé au Maroc dans les années 90, ce concept n'a pas réussi à concurrencer les réseaux de vente gros classiques. L'idée des centrales d'achats sera-t-elle la bonne ? En tout cas, le ministère de l'industrie et du commerce semble déterminé à accompagner les commerces de proximité face à la concurrence de la grande distribution dotée de moyens financiers et marketing beaucoup plus performants. Le gouvernement justifie cette orientation par sa volonté de garantir la survie du réseaux des détaillants et autres petits commerçants en raison du rôle joué historiquement dans l'approvisionnement des ménages marocains. Si une bonne partie des familles marocaines compte sur le commerce de proximité pour faire une partie de ses achats quotidiens, les ménages sont de plus en plus nombreux à céder à la tentation de la grande distribution et ses offres adaptées régulièrement aux grandes occasions et fêtes. La grande distribution marche si bien que certaines marques multiplient les inaugurations de points de vente à travers le Royaume. Plus encore, des opérateurs comptent des réseaux avec différentes catégories de magasins de tailles différentes pour aller chercher encore plus de clients. AMO commerçants Le gouvernement a élargi l'Assurance maladie obligatoire (AMO). Depuis quelques mois, ces derniers font partie des catégories éligibles. Dans les détails, les commerçants, professionnels et artisans assujettis au régime de Contribution professionnelle unique (CPU), les commerçants et artisans tenant une comptabilité et les auto-entrepreneurs peuvent prétendre à l'Assurance maladie obligatoire. Cette décision intervient suite à l'adoption des décrets relatifs à ces catégories par le Conseil de gouvernement en date du 17 novembre 2021. Les personnes appartenant à ces catégories pourront bénéficier, ainsi que leurs enfants et conjoints, des prestations de l'AMO. Pour les commerçants, professionnels et artisans assujettis au régime de CPU, la date d'exigibilité des cotisations avait été fixée au 1er décembre 2021, alors que le début du bénéfice de l'AMO sera le 1er janvier 2022. Pour les commerçants et artisans tenant une comptabilité, la date d'exigibilité est le 1er janvier 2022, pour un début de bénéfice des prestations de l'AMO au 1er février 2022, alors que pour les auto-entrepreneurs, les dates retenues sont le 1er février et le 1er mars 2022, respectivement.