La fréquence des cycles de sécheresse va augmenter dans les années et décennies qui viennent. C'est là aujourd'hui une certitude établie par les scientifiques et climatologues. Le Maroc se trouve dans une des régions qui vont être frappées par ce phénomène et les chiffres montrent déjà que le process est enclenché. En atteste le simple fait qu'en l'espace de deux décennies, notre pays ait basculé officiellement dans une situation de stress hydrique avéré. Avec ce changement climatique majeur, la gestion des ressources en eau se retrouve plus que jamais au centre même de la notion de développement qui ne peut se réaliser sans l'une des denrées les plus vitales, l'eau. Du coup, cette nouvelle donne naturelle devient un paramètre principal et transversal à prendre en compte dans toutes futures politiques publiques et pas seulement celles directement impactées par l'utilisation de la ressource comme l'agriculture ou l'industrie. Urbanisme, habitat, équipements, infrastructures, transport, tourisme, éducation, santé... dans presque tous les domaines d'activité, la gestion rationnelle des ressources en eau devrait devenir un paramètre central et décisif dans les choix, la conception et la programmation aussi bien du côté des pouvoirs publics que des opérateurs privés.