Dans un discours adressé mercredi 14 septembre aux participants à la réunion de haut niveau de l'Assemblée générale de l'ONU, SM Mohammed VI a, entre autres, réaffirmé les engagements du Maroc à entretenir de bonnes relations avec l'Algérie. Engagement marocain à régler le différend avec l'Algérie, concours national à la paix et la sécurité dans le monde, efforts de développement du Royaume et le nécessaire accompagnement de la modernisation de l'ONU. Tels sont les principaux points relevés dans le discours adressé par SM le Roi Mohammed VI aux participants à la réunion de haut niveau de l'Assemblée générale de l'ONU. Un discours commémorant le soixantième anniversaire de la création de l'organisation onusienne et dont lecture a été faite, mercredi 14 septembre au siège des Nations unies à New York, par le Premier ministre Driss Jettou. SM y a notamment souligné que «les principes d'égalité entre les Etats, de respect de leur souveraineté, de leur unité nationale et de leur intégrité territoriale, le non-recours à la force ou à la menace d'y recourir, la prévention des conflits et leur règlement par des moyens pacifiques, et le respect de la légalité internationale et des droits de l'Homme dans leur globalité demeurent les fondements de base de tout ordre mondial». Partant, et évoquant l'expérience marocaine, SM a réaffirmé la «disposition sincère» du Maroc «à régler le différend artificiel avec nos frères algériens». «Ainsi, en lançant des initiatives constructives ou en répondant favorablement à bien d'autres, nous avons clairement marqué notre ferme volonté de développer nos relations bilatérales, dans un climat de solidarité, de bon voisinage et de fructueuse coopération, suivant en cela une démarche stratégique visant l'édification de l'Union du Maghreb arabe sur des bases saines et solides». Un développement régional, mais qui concerne également plusieurs autres pays. Soulignant l'engagement marocain pour la paix et la sécurité dans les régions connaissant de vives tensions et des conflits, le Moyen-orient en premier, le Souverain a également rappelé que «c'est pour réaliser cet objectif que nos forces se trouvent, aujourd'hui, au Congo, en Côte d'Ivoire et à Haïti, tout comme celles qui se trouvaient, hier, en Somalie, en Angola et en Bosnie. Un effort de paix qui reste tributaire d'avancées économiques. Il y va de la capacité des nations et des peuples à combattre les maux que le monde d'aujourd'hui connaît et parmi lesquels se trouve le terrorisme». Louant la coopération internationale en matière de lutte contre ce «fléau abject», le Souverain a souligné que «la communauté internationale a besoin d'une coopération de ce genre pour affronter les problèmes socioéconomiques» auxquels est confronté, notamment, le continent africain. Le Souverain a, par ailleurs, rappelé les initiatives de développement menées au Maroc, telles que le code de la famille, qui «consacre l'égalité entre l'homme et la femme et garantit les droits de l'enfant» et l'Initiative nationale de développement humain qui «place l'Homme au cœur du processus de développement». Une quête de développement qui dépasse les frontières nationales pour s'inscrire également dans une démarche de coopération Sud-Sud qui se traduit par «une politique de solidarité concrète», reposant sur la formation, l'ouverture du marché marocain aux exportations des pays africains les moins avancés, et sur l'annulation de leurs dettes envers le Maroc. Un partenariat à généraliser dans un cadre encore plus global. SM le Roi a émis dans ce sens l'espoir de voir cette assemblée « jeter les bases fondatrices d'un partenariat humain prometteur, apte à renforcer l'alliance des civilisations et à instiller une citoyenneté universelle solidaire, dans le cadre d'un système onusien rénové». Ceci, loin de toute critique trop facile, «négative et stérile, des carences dans le rendement de l'institution onusienne».