Le gouvernement compte en faire un levier principal en 2022 pour lutter contre les inégalités régionales Au titre de l'année 2022, le budget alloué à l'investissement devra atteindre 245 MMDH, soit une progression de 6,5% par rapport à l'année dernière. Le gouvernement veut faire de 2022 l'année du retour à la norme. Pour ce faire, l'équipe d'Aziz Akhannouch mobilisera de gros moyens. Les chiffres sont édifiants. Au titre de l'année 2022, le budget alloué à l'investissement devra atteindre 245 MMDH, soit une progression de 6,5% par rapport à l'année dernière, réparti entre le budget de l'Etat (budget général, comptes spéciaux du Trésor et SEGMA) avec 88,9 MMDH, le Fonds Mohammed VI pour l'Investissement avec 45 MMDH, les établissements et entreprises publics avec 92,1 MMDH et les collectivités territoriales avec 19 MMDH. C'est ce qui ressort de la note sur la répartition régionale de l'investissement accompagnant le projet de loi de Finances pour l'année 2022. Il faut dire que le Maroc entreprend d'importants efforts pour diminuer les disparités entre les territoires et accélérer le processus de convergence des régions. Les investissements publics dans les secteurs sociaux sont ainsi érigés en priorité. C'est le cas notamment pour le système éducatif. Education Concrètement, une dotation additionnelle de 1.140 millions DH est allouée au département chargé de l'éducation nationale et du préscolaire, notamment pour le renforcement de l'offre scolaire dans tous ses aspects. Cet effort supplémentaire vient dans le cadre de la mise en œuvre du programme gouvernemental 2021-2026. L'enseignement supérieur et la formation professionnelle ne sont pas en reste. Le programme gouvernemental 2021-2026 prévoit une dotation additionnelle de 360 millions DH qui sera octroyée au département chargé de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, notamment pour la mise à niveau et la réhabilitation des établissements. Dans le domaine de la formation professionnelle, les Cités des métiers et des compétences (CMC) vont couvrir les 12 régions du Royaume avec un coût prévisionnel de 3,6 MMDH. Santé L'autre secteur prioritaire est bien évidemment celui de la santé. Avec le démarrage de la concrétisation du chantier royal de la généralisation de la protection sociale, le système de santé est plus que jamais au centre des préoccupations. Dans le cadre de la mise en œuvre du programme gouvernemental 2021-2026, un effort budgétaire supplémentaire de 2,7 MMDH est déployé pour le secteur sanitaire, notamment pour la mise en place du système d'information sanitaire, la construction des centres hospitaliers universitaires (CHU Rabat et CHU Laâyoune) et la construction et la mise à niveau d'autres infrastructures hospitalières. Agriculture Concernant l'appui aux secteurs productifs, l'effort d'investissement de l'Etat s'est poursuivi dans le cadre du soutien au secteur agricole dans l'objectif de l'amélioration de la productivité et la valorisation des produits agricoles. Il a été question notamment de la poursuite de la mise en œuvre du programme d'irrigation de l'espace agricole, qui mobilise une enveloppe globale de 22,30 MMDH, dont 7,33 MMDH ont été engagés au titre des années 2019 à 2021. Le gouvernement a poursuivi la mise en œuvre du programme de développement des filières de production d'un coût total de 1,29 milliard DH, dont 275 millions DH de crédits engagés au cours de la période 2019-2021. Energie renouvelable La stratégie des énergies renouvelables est une clé de la stratégie énergétique marocaine. En effet, cette stratégie a porté la part des énergies renouvelables dans le mix électrique à plus de 52% à l'horizon 2030. Ainsi, à fin 2020 la capacité installée des énergies renouvelables a atteint 3.934 MW, soit un taux de pénétration des énergies renouvelables d'environ 37% dans le mix électrique national. Concernant l'énergie solaire, la capacité totale installée mise en service a atteint 747 MW à fin 2020, avec un investissement total d'environ 28,8 MMDH. L'année 2020 a connu la mise en service de la centrale solaire photovoltaïque «Noor –Tafilalet- Erfoud» d'une capacité de 40 MW et un investissement de 400 millions DH, au niveau de la région de Drâa-Tafilalet et ce dans le cadre du programme de production d'énergie électrique en bout de ligne de l'ONEE, ainsi que le développement du projet «Noor Atlas» qui sera développé, au niveau des régions de Drâa-Tafilalet, de Fès-Meknès, de l'Oriental, de Souss-Massa et de Guelmim-Oued Noun avec une capacité totale de 200 MW et un investissement de l'ordre de 2.000 millions DH et qui sera mis en service en 2023.