L'Agence nationale des ports (ANP) lance une grande opération de dragage d'entretien dans les chenaux d'accès et les bassins des ports de Tan-Tan, Laâyoune, Tarfaya, Boujdour, Dakhla et Lamhiriz. Selon l'ANP, le Royaume du Maroc dispose d'une trentaine de ports (et/ou abris de pêche) d'importance et de vocations diverses répartis sur les deux façades maritimes et sur 3.500 km de côte. Les ports de la façade méditerranéenne et du littoral de la façade Atlantique du Maroc sont soumis à des apports sédimentaires de sable et de vase nécessitant un entretien régulier. Les volumes de sable extraits annuellement des bassins et chenaux des ports varient entre 1,5 et 2 millions m3. Ils sont rejetés en mer dans des profondeurs de 20 à 25 m environ. Pour l'ensemble des ports du Maroc, le problème de maintien des profondeurs nécessaires à la navigation se pose de façon cruciale et nécessite donc des opérations périodiques de dragage d'entretien. Par ailleurs, la configuration de ces ports et les faibles profondeurs qui s'y trouvent rendent leur ensablement/envasement plus rapide. Pour faire face à ces problématiques au niveau des ports situés dans les provinces du Sud du Royaume, l'ANP lance actuellement un appel d'offres pour la réalisation des travaux de maintien des profondeurs nécessaires pour la navigation en toute sécurité dans les six ports concernés, et ce pour un montant minimal de 49 millions DH. Alors que l'ouverture des plis est prévue pour le 25 janvier prochain. D'après l'ANP, «les travaux comprennent toutes les opérations d'extraction, sous l'eau, de transport et de rejet des matériaux rencontrés ou leur refoulement, le cas échéant notamment le nettoyage des fonds, par succion ou autre moyen adapté, en extrayant les matériaux meubles pour atteindre les profondeurs nécessaires répondant aux objectifs fixés par l'ANP, le raccordement aux fonds naturels suivant un talus d'une pente adéquate. Ou le rejet des produits de dragage en mer, par des profondeurs de 20 m au minimum par rapport au zéro hydro et à une distance minimale de deux (02) milles nautiques au musoir de la digue, ou dans une zone désignée par le maître d'ouvrage de manière à éviter tout retour de matériaux aux zones draguées et à préserver l'environnement». Et d'ajouter que «les dragages seront conduits dans le but d'assurer un approfondissement et un élargissement progressifs de la zone de navigation dans les limites fixées comme objectifs. Notamment, le dragage des talus sera réalisé de telle sorte que ceux-ci soient réglés immédiatement sur cette partie à la cote fixée au profil type. Une attention particulière sera exigée de l'entreprise pour qu'elle conduise l'ensemble de ses interventions sur une zone déterminée de telle sorte que les volumes des dragages exécutés sur cette zone ne dépassent pas les cubes prévus».