Le Syndicat National de la Presse Marocaine (SNPM) a appelé lundi, la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) à signer la convention collective en application des recommandations ayant sanctionné les travaux de la rencontre nationale de la presse du mois de mars dernier à Skhirat. "Il est inadmissible que certains éditeurs de journaux tentent de renoncer à l'engagement signé par le SNPM, la FMEJ et le gouvernement, représenté par le Ministère de la communicationá , aux termes duquel les trois parties se sont engagées à signer la convention collective avant le 1er avril 2005", a indiqué le Secrétaire général du SNPM, M. Younes Moujahid lors d une conférence de presse, tenue à Rabat. L'engagement en question, a-t-il précisé, stipule que la convention collective inclut tous les principes énoncés dans le code du travail et le statut des journalistes professionnels avec le respect du droit syndical et l'institution du salaire minimum, du régime des promotions et des indemnités et des prestations sociales. En réponse aux questions des journalistes, M. Moujahid a critiqué certains éditeurs qui "font circuler l'idée de conclure avec les journalistes une soi-disant convention collective interne et ce en violation des dispositions de l'engagement pris et des clauses du code du travail notamment son article 104". La deuxième thèse que d aucuns font véhiculer "consiste à établir un accord-cadre sans fixer une grille des salaires et des indemnités", a-t-il ajouté, soulignant que ces mesures sont en contradiction avec les clauses du code du travail qui stipule que la convention collective doit comporter "des éléments du salaire appliqué à chacune des catégories professionnelles". Le SNPM a par ailleurs, exprimé "son étonnement" devant l attitude de certains patrons de journaux ayant appelé à le réexamen de ce qui a été déjà convenu, réaffirmant à cet égard, sa volonté de vouloir garder des rapports positifs avec la Fédération marocaine des éditeurs de journaux". Le syndicat a en outre précisé que la position qu'il tient à défendre, est conforme à la voie suivie par diverses expériences dans le monde et qui veut que le contrat social constitue la base de relations saines dans le domaine de la presse et de la communication, car "le travail journalistique exige une relation spécifique entre l'administration et les employés ". Il a ajouté que dans le cas du travail des journalistes, il ne s agit pas d'un simple labeur de journaliers qui vendent leurs efforts intellectuels et physiques, mais plutôt d'intellectuels qui produisent des idées et façonnent l'opinion, influent sur les valeurs et ne peuvent donc jouer ce rôle de manière positive en l'absence du respect de leur dignité, de leur conscience professionnelle et de leurs conditions de travail matérielles et morales. A rappeler enfin, qu à l'occasion de la rencontre de Skhirat, le montant de la subvention publique aux journaux a été revu à la hausse pour s'établir à 5 milliards de centimes qui seront répartis entre les organes qui auront signé la convention collective et se sont engagés à en respecter les clauses.