Electrique mais surtout autonome: les géants de l'automobile exposent au salon de Munich, ouvert mardi, leur vision de la voiture qui vous conduit. Après avoir promis des voitures autonomes pour le début des années 2020, les marques promettent désormais des premiers modèles de niveau 4 (une conduite entièrement automatisée sur certaines routes) pour la deuxième moitié de la décennie. La Volkswagen des hippies pourrait revenir dans les rues de Hambourg en 2025, mais sous la forme d'un taxi autonome appelé ID.BUZZ. Argo AI, une start-up américaine soutenue par Volkswagen et Ford, développe l'autonomie de ce minibus qui devrait faire ses premiers tests sur route dans les prochaines semaines près de Munich. Le patron de Volkswagen Herbert Diess a souligné dimanche que ces navettes autonomes pourraient représenter 15% du chiffre d'affaires de l'automobile en 2030. Ce nouveau Kombi est aussi une opportunité pour Volkswagen de revenir aux Etats-Unis, où le minibus était très populaire. Hyundai promeut de son côté un SUV équipé de capteurs par sa co-entreprise avec un équipementier, Aptiv. Ce «Ioniq 5 Robotaxi » doit être lancé dès 2023 dans plusieurs villes américaines par la société de VTC Lyft. Et si l'on envoyait sa voiture au parking en rentrant chez soi ? Ce rêve de tout conducteur urbain est proche de la réalité à Munich: plusieurs constructeurs et équipementiers (dont BMW, Volkswagen, Ford, Bosch ou Valeo) y présentent un parking équipé de capteurs qui permettent à la voiture de se diriger seule jusqu'à sa place. Le but est de trouver un standard commun pour que les voitures et les capteurs du parking puissent communiquer. «C'est réel, et ça fera bientôt partie de notre quotidien», assure Joachim Damasky de la fédération allemande de l'industrie automobile (VDA), dans un communiqué. Sur le stand Hyundai, le concept Prophecy se passe de volant au profit d'un joystick. Mercedes présente de son côté l'»AVTR», un concept- car futuriste développé d'après le film Avatar de James Cameron. La firme de Stuttgart doit également proposer en fin d'année une autonomie de niveau 3 (conduite dans les embouteillages, sous supervision du conducteur) dans son vaisseau amiral, la Classe S.