Au premier semestre 2005, le groupe Renault a vendu sous les marques Renault, Dacia et Renault Samsung Motors 1.359.000 véhicules dans le monde. Un volume en hausse de 3,8 % par rapport à la même période de 2004, avec à la clé, un bénéfice net de 2,211 milliards d'euros. En attendant l'arrivée de nouveaux produits en Europe et la poursuite du déploiement du programme Logan à l'international, Renault dresse un premier bilan semestriel des plus positifs pour l'année 2005. Bénéficiant de son développement à l'international, la constructeur au losange a en effet réalisé un bénéfice net, de 2,211 milliards d'euros au premier semestre 2005, soit 52% de plus par rapport aux 1,453 milliard d'euros dégagés durant la même période de 2004. C'est ce qu'annonce un communiqué publié récemment par la direction de la communication de Renault, qui précise aussi que le groupe a réalisé une marge opérationnelle de 943 millions d'euros (soit 4,4 % de plus par rapport au premier semestre 2004), marquée par la contribution accrue de ses activités hors Europe. En effet, si la répartition de ses ventes a été moins favorable en Europe, le groupe français a pu réaliser ce chiffre d'affaires grâce à la progression des ventes à l'international et notamment le succès des nouveaux modèles de la marque Renault-Samsung Motors en Corée et sur la part croissante de la Logan dans l'ensemble des ventes de Dacia. Au total, et toujours concernant le premier semestre 2005, le groupe français a vendu sous les marques Renault, Dacia et Renault-Samsung Motors 1.359.000 véhicules dans le monde. Ce volume, qui dépasse de plus de 50.000 véhicules particuliers (VP) et utilitaires (VU) supplémentaires celui atteint durant le premier semestre de l'année précédente, représente aussi un chiffre d'affaires de 21,324 milliards d'euros, soit une hausse de 3,8 %. Avec ces bons résultats, le groupe automobile franco-nippon confirme les orientations données en février pour l'ensemble de l'année 2005. Pourtant, le marché automobile n'est pas au beau fixe sur les marchés d'Europe occidentale et les ventes -tous constructeurs confondus- connaissent une certaine stagnation (+0,4%). Outre une compétition commerciale très active entre eux, ces mêmes constructeurs doivent faire face à une autre problématique : l'acier. Une matière première devenue à la fois rare et coûteuse, freinant ainsi l'élan de certains constructeurs. C'est le cas notamment du concurrent direct de Renault, PSA (Peugeot-Citroën). Ce dernier a en effet annoncé des résultats semestriels en baisse en 2005, sous le coup du poids de coût des matières premières, acier en tête. Et, malgré tous les paramètres négatifs et le contexte peu prospère que traverse le marché automobile européen, Renault, lui, confirme sa position de 1ère marque (sur les segments VP et VU) avec une part de marché de 10,8% quasi stable par rapport au 1er semestre 2004 (10,9%). Derrière cette performance, le succès de sa gamme actuelle y est pour beaucoup, d'autant plus que Renault s'est attelé à fortement diversifier son offre au sein de chaque segment. C'est le cas de la famille Mégane, disponible en plusieurs configurations de carrosserie : 3, 4 et 5 portes, break (Estate), coupé-cabriolet (CC) et monospaces (Scénic et Grand Scénic). Que de variantes qui permettent à la Mégane de revendiquer le statut de véhicule le plus vendu en Europe -toutes catégories confondues-, avec une part de 4,6% du marché européen des VP (toujours sur le 1er semestre 2005). Quant au segment des véhicules utilitaires, Renault a pu renforcer sa position grâce à une gamme dont les ventes ont progressé de 6,3%, lui permettant d'atteindre une part de marché de 15%. Pour le semestre en cours, Renault compte poursuivre sa remarquable ascension. Comment ? Par le lancement de nouveaux produits, dont la nouvelle génération de la Clio, attendue durant le dernier trimestre 2005. Mais il y a aussi la gamme Dacia, dont la Logan continuera son déploiement commercial et industriel à l'échelon international. Pour ce modèle, Renault préparerait d'autres variantes de carrosserie, dont un break prévu pour 2006. En attendant, le groupe français va de nouveau investir en Roumanie au profit de Dacia. Une marque dont il est propriétaire depuis 1999 et pour laquelle, il a jusqu'ici investi quelque 700 millions d'euros dans le cadre notamment de la modernisation de son usine-mère, située à Pitesti. Et c'est dans cette même ville que Renault compte consentir un nouvel investissement d'une enveloppe globale de 215 millions d'euros. Le projet en question concerne une unité de boîtes de vitesses, qui devrait employer 650 personnes et dont la mise en service interviendrait en 2008. Cette nouvelle unité industrielle devrait produire 2.000 boîtes par jour toutes destinées à l'exportation notamment vers la France, le Japon, le Mexique et la Turquie. Enfin, concernant le second semestre 2005, Renault ambitionne pour Dacia un chiffre d'affaires supérieur à 1 milliard d'euros, alors que la production de la Logan en Roumanie devrait atteindre 175.000 unités, dont 60.000 destinées à l'exportation. Bref, le groupe Renault est, plus que jamais, une entreprise rentable. Et le succès du pari audacieux qu'a voiture mondiale (Logan) ne pourra qu'y participer désormais.