Durant ces derniers mois, le crime organisé a commencé à prendre de l'ampleur en Algérie. D'ex-membres de groupes islamistes armés se sont reconvertis dans la criminalité. L'Algérie est devenu un véritable Helldorado. Un pays où le crime organisé trouve refuge : hold-up, attaques à main armée, brigandages..., la liste est longue. Selon un article paru dans le quotidien d'Oran, les chiffres sont alarmants. L'article qui s'est basé sur un bilan communiqué par les services de la gendarmerie algérienne livre une image de l'Algérie qui se passe de tout commentaire. Durant le premier semestre de l'année 2005, 3 hold-up, 121 attaques à main armée et 129 actes de banditismes ont été enregistrés par les autorités algériennes, soit au total de 253 affaires traitées. Le nombre de personnes arrêtées a atteint 253, dont 153 furent emprisonnés. Les chiffres les plus parlant reste ceux du crime organisé. En effet, selon le quotidien, les services de la gendarmerie nationale auraient traité 1.019 affaires liées au gangstérisme. Durant cette période, 1.477 personnes ont été arrêtées et plus de 2,7 tonnes de cannabis et près de 300.000 comprimés psychotropes ont été saisis. Selon le ministre algérien de l'intérieur, Nourredine Yazid Zerhouni, les réseaux du grand banditisme sont alimentés par d'anciens éléments des groupes armés. Notons que parmi ces groupes figure le fameux présumé Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Hormis les actes criminels commis sur le territoire algérien, ces groupes profitent du fait que les frontières algériennes sont de véritable passoire afin de développer toute sorte de trafic illicite. Que se soit de trafic humain ou trafic de contrebande, le nombre d'affaires montre que le phénomène a pris une dimension titanesque. Selon l'article, les gendarmes algériens auraient déjoué plus de 2200 tentatives de trafic de contrebande. Plus de 3000 personnes ont été arrêtées dont 269 furent emprisonnées. Les principales marchandises saisies sont principalement des produits alimentaires (plus de 338 tonnes), des boissons alcoolisées (10.094 bouteilles), du tabac (plus de 4 millions de paquets), du carburant (plus de 250.000 litres) et le bétail (675 têtes). Quant aux trafic humain, 3.181 clandestins ont été interceptés par les éléments de la gendarmerie nationale durant les 6 premiers mois de l'année en cours. Parmi ces ressortissants étrangers, 815 ont été écroués et 2.244 refoulés. La majorité est nigérienne avec 1.521 ressortissants arrêtés. Selon le quotidien, il n'y a pas que les Africains venus des pays subsahariens qui entrent clandestinement sur le territoire algérien, mais également des ressortissants asiatiques et des Maghrébins en quête d'un travail et d'une « vie meilleure» en Algérie, disent-ils. Un trafic vient s'ajouter à la liste. Il s'agit de trafic de véhicules. Selon le quotidien, les services de sûreté ont traité 399 affaires, arrêtant 534 personnes dont 44 seront écrouées, d'après le bilan de la gendarmerie. La falsification de monnaie est un autre phénomène qui prend de l'ampleur en Algérie. Les services de la Gendarmerie algériens auraient traité 107 affaires de fausse monnaie. Ils auraient arrêté plus de 80 faussaires. Les faux billets en monnaie algérienne saisis représentent une somme de près de 7,7 millions de dinars. Des faux billets en devises ont été également saisis, dont 40.320 euros et 11.700 dollars. Enfin, last but not least, le nombre de crimes et de délits de droit commun a atteint en Algérie un seuil inquiétant. Les personnes appréhendées pour crimes ou délits sont au nombre de 2042 tandis que le nombre de personnes emprisonnées sont au nombre de 941. Ces personnes auraient commis divers délits de vol: vol à la sauvette, cambriolage, vol avec violence, vol de véhicules... etc. Et concernant les affaires de criminalité économique et financière l'article a affirmé que le nombre des affaires aurait atteint au total 547. Parmi lesquelles, 37 affaires de détournement, 21 de corruption, 301 d'atteinte à l'économie nationale, 7 de fraude fiscale et 181 affaires d'escroquerie et abus de confiance.