Le Raja de Casablanca a remporté la Coupe du trône de football, saison 2004-2005, en battant en finale l'Olympique de Khouribga par (5-4) aux tirs au but, samedi après-midi au complexe sportif Prince Moulay Abdellah à Rabat. Les sociétaires du Raja, ses dirigeants et son très large public peuvent enfin lâcher un soupir de soulagement. La saison est, enfin, sauvée. Ceci grâce à la victoire, aussi littéralement arrachée que tenant pour beaucoup au facteur hasard, des Vert et blanc lors de la finale de la Coupe du Trône qui les a opposé, samedi après-midi à Rabat, à l'Olympique de Khouribga. Voilà de quoi apporter une confiance qui a tant manqué aux protégés de Moldovan, le sélectionneur ayant également joué l'entame de sa nouvelle reprise chez le Raja. Une reprise qui démarre bien donc, avec la séance des tirs au but qui est venue trancher dans une rencontre ardemment disputée. Le Raja, qui était à la dixième finale de la Coupe du Trône de son histoire, a obtenu le sixième titre de cette compétition après ceux des années 1974, 1977, 1982, 1996 et 2002. C'est dire que le même sort qui a fait que le Raja ait laissé filer le championnat, remporté à Casablanca par une mannschcraft nommée les FAR, en a décidé autrement dans la capitale, où les rajaouis l'ont emporté par 5 buts à aux 4 tirs au but. Le tout, dans un match honoré par la présence de SAR le Prince Moulay Rachid, ovationné d'un grand nombre de supporters des deux équipes. Un match qui a démarré sur un rythme élevé, méfiance et prudence toutefois de mise de part et d'autre. Même si les deux équipes ont eu un mal fou à percer la défense de l'équipe adverse et concrétiser, le spectacle était bel et bien de mise lors de cette finale. Un spectacle dont l'auteur a également été la jeune et brillante équipe de l'OCK. Celle-ci venait ce jour-là de perdre la finale pour la quatrième fois après celles des années 1989, 1994 et 1995. ce ne sera pas faute d'avoir essayé. Optant pour à peu près la même stratégie, celle d'une défense bien soudée avec les contre-attaques pour tactique d'attaque, les deux clubs se sont longtemps disputés le milieu de terrain avant que le Raja ne se procure une première occasion (59è), Alloudi s'étant retrouvé face-à-face au keeper khouribgui Hamza Boudlal pour rater le coche. La réponse ne s'est pas faite attendre. Mais le coup de tête de Hassan Souari n'a pas fait mieux que de frôler la transversale du portier du Raja Mustapha Chadli. La deuxième mi-temps a été largement dominée par le Raja, sans que les collègues de Zemmama n'arrivent à concrétiser pour autant. Les Casablancais accentuent les tentatives et deviennent plus menaçants et plus près des buts, mais peinent à trouver la faille. Il en sera ainsi lors des prolongations. Il fallait donc attendre les tirs décisifs pour voir le Raja consacré. A la grande joie de Alexandre Moldovan. «Je suis très satisfait de cette consécration et je tiens à féliciter tous les joueurs qui se sont dépensés pour remporter cette 6ème coupe. Je suis un entraîneur qui aime gagner et aujourd'hui nous sommes comblés. Cela nous motivera pour le reste des compétitions (africaines) qui nous attendent. C'est un plus qui ne manquera pas d'encourager les joueurs d'aller de l'avant», a-t-il déclaré dans des propos recueillis par la MAP. L'entraîneur de l'OCK, Mustapha Madih, lui, s'est consolé comme il le pouvait. «J'en veux à ceux qui ont programmé à la dernière minute cette coupe qui est chère à tous les Marocains. Le service de programmation doit arrêter la date de cette finale deux ou trois mois d'avance et non pas à la dernière minute», a-t-il déclaré, tout en félicitant ses protégés qu'il dit avoir «ramenés de la plage». Une plage à laquelle les rajaouis n'auront pas droit. Les compétitions africaines viennent tout juste de commencer. Et les Aiglons verts sont loin de les avoir bien entamées.