«Nous voulons aller encore plus loin en signant cette convention avec l'AMEE. Pour notre part, il s'agit de mettre à profit et d'avoir des financements dédiés aux financements verts et de les vulgariser à travers notre réseau et notre clientèle pour les pousser à aller investir dans cette baisse de coûts énergétiques». «La relance se fera et doit se faire dans le sens du climat et de l'économie verte». Le credo de Jalil Sebti, directeur général de la Banque commerciale de la banque centrale populaire (BCP), est véhiculé mardi lors du roadshow «Les régionales de l'investissement» dans sa deuxième étape à Rabat, en prélude de la signature d'une convention avec l'Agence marocaine pour l'efficacité énergétique (AMEE). L'objectif étant la promotion de l'investissement dans les secteurs de l'économie verte. Investir dans la baisse des coûts énergétiques Pour M. Sebti, cette relance via le vert se veut «non seulement de répondre aux engagements du Maroc sur le climat mais aussi pour accentuer la compétitivité des entreprises marocaines afin de baisser le coût énergétique». Comme il l'indique, le climat est un intrant très important pour les entreprises. Le tout en rappelant l'engagement déjà existant de la BCP dans ce sens. «Nous voulons aller encore plus loin en signant cette convention avec l'AMEE. Pour notre part, il s'agit de mettre à profit et d'avoir des financements dédiés aux financements verts et de les vulgariser à travers notre réseau et notre clientèle pour les pousser à aller investir dans cette baisse de coûts énergétiques», ajoute l'intervenant. Entre-temps, il rappelle qu'en 2023, l'empreinte énergétique et carbone doit baisser pour pouvoir avoir accès au marché européen. «Il n'est pas seulement question d'être en ligne avec les engagements du Maroc, mais aussi d'avoir en même temps plus de compétitivité», avance-t-il. Des outils d'accompagnement nécessaires De son côté, Saïd Mouline, directeur général de l'AMEE, estime qu'il ne s'agit pas seulement de sensibiliser «mais d'accompagner aujourd'hui au niveau technique, de capacité et de formation ainsi qu'au niveau financier». Pour le responsable, qui évoque toute la priorité donnée aux nouveaux secteurs de l'économie verte, notamment après cette pandémie, il est important d'avoir tous ces outils d'accompagnement. «Lorsque nous allons voir un industriel aujourd'hui, nous lui présentons les solutions dont nous disposons. Donc, il faut franchir le pas avec des outils d'accompagnement et le secteur financier a un rôle très important dans ce sens. Avec le secteur financier marocain, les banques marocaines et la Banque populaire, nous avons une chance de montrer aux industriels qu'ils peuvent très vite démarrer ces investissements», ajoute M. Mouline. A son sens, ces investissements ne sont pas seulement destinés à protéger l'environnement, mais à la compétitivité économique. «Aujourd'hui l'avantage de cette économie verte c'est qu'elle réduit les coûts, rend plus compétitif et ouvre des marchés. C'est sur cela que nous avons ce partenariat avec la BCP», enchaîne-t-il. Connaître les répercussions de l'impact de la crise Cela étant, cette rencontre était l'occasion pour livrer des regards sur la relance. Entre autres, Mourad Jaouani estime que «nous avons subi l'impact c'est sûr, mais ce qui importe c'est de savoir si cet impact n'aura pas des répercussions par la suite». «S'il n'y avait pas les fonds «Oxygène» et «Relance», ce serait terrible», avance-t-il. En outre, cet événement a permis, entre autres, de mieux connaître les atouts et opportunités de Rabat-Salé-Kénitra. Pour rappel, après la région de Fès-Meknès, la troisième étape de ce roadshow à travers 10 grandes villes du pays, qui se poursuit jusqu'au 8 juillet, est prévue le 2 juin dans la région Souss-Massa, plus précisément à Agadir.