Le Maroc table sur un taux de croissance de 1,8 % au lieu de 3 % prévu en 2005 en raison de la régression de 12 % du secteur primaire due notamment à la chute de la production agricole lors de la campagne actuelle, a indiqué jeudi le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, M. Nabil Benabdellah. M. Benabdellah, qui s'exprimait lors d'un point de presse, à l'issue du Conseil de gouvernement, réuni à Rabat sous la présidence du Premier ministre, M. Driss Jettou, a souligné que, dans son exposé devant le Conseil sur "les prévisions préliminaires du projet de loi de finances 2006", le ministre des Finances et de la Privatisation a fait remarquer que malgré les contraintes qui ont marqué la conjoncture aussi bien nationale qu'internationale, tels que la hausse du prix du pétrole et le coût de l'opération des départs volontaires, les résultats positifs enregistrés au premier semestre de l'année en cours sont de nature à renforcer les équilibres fondamentaux. Concernant les prévisions macro-économiques pour la loi de finances 2006, il a estimé qu'elles devraient enregistrer un taux de croissance de 5,4 % du Produit intérieur brut (PIB), avec le maintien du déficit à un maximum de 2 %, un prix moyen du pétrole à 50 dollars le baril et un taux de change d'un dollar contre neuf dirhams. Par ailleurs, le ministre a souligné l'importance de l'Initiative nationale pour le développement humain qui permettra, a-t-il affirmé, de renforcer la capacité de surmonter les obstacles et palier les contraintes qui se dressent devant l'amélioration des conditions sociales des populations. En dépit du fait que l'élaboration de la loi de finances 2006 intervient dans un climat empreint de contraintes, en particulier la poursuite de la hausse du prix du pétrole et les effets de la sécheresse, le ministre a relevé l'impact positif sur la masse salariale de l'opération des départs volontaires, ainsi que le souci de conserver l'enveloppe de l'investissement public à un niveau lui permettant d'être au diapason de l'investissement privé, le renforcement de la dynamique du développement et la maîtrise du déficit, conformément aux orientations du gouvernement en matière des équilibres macro-économiques.