Alors que le WAC ne semble toujours pas trouver d'entraîneur, son secrétaire général vient d'annoncer sa démission. Le départ de son joueur Abdelhak Ait Laarif n'arrange pas les choses. Rien ne va plus, ou presque, chez le Wydad. Aux performances, peu brillantes, qui ont caractérisé le parcours des Rouge et blanc cette année, viennent s'ajouter cet été une série d'événements qui ne sont pas pour augurer d'une bonne saison. Le dernier en date est signé Sofiane Chiadmi, le secrétaire général de la section football du club. Ce dernier vient, en effet, de démissionner de ses fonctions. Une démission annoncée dans une lecture adressée au président du club, Abdelilah El Menjra. M. Chiadmi qui précise son maintien au sein du comité dirigeant du club jusqu'à la tenue de l'assemblée générale, a annoncé à la MAP avoir déjà présenté sa démission « oralement au président qui l'avait refusé », soulignant que « la principale cause de cette décision est l'empiètement sur les prérogatives du secrétariat général». Voilà qui ne sera pas sans rendre la tâche des dirigeants du Wydad encore plus complexe, eux qui ne semblent toujours pas décidés à trouver un nouvel entraîneur pour l'équipe. Même si un nom commence d'ores et déjà à faire parler de lui dans ce sens. Il s'agit du portugais Jose Romao. L'ancien entraîneur de l'équipe olympique portugaise serait, d'après le site officiel du Wydad, en contact poussé avec les dirigeants du club. Jose Romao s'est même rendu à Casablanca où il a visité récemment le complexe du Wydad. De tous les entraîneurs qui se sont succédé dans cette véritable valse qu'a été la quête au futur coach, c'est lui qui semble avoir le plus de chances pour prendre les rênes de l'équipe première la saison prochaine. En attendant, l'équipe devra se passer des services de l'un de ses joueurs les plus performants, tout en digérant la gratuité, au propre comme au figuré, de cette perte. Le joueur en question est Abdelhak Ait Laarif, le numéro 14 wydadi, qui a mis les voiles pour le Sfax, où il a signé un contrat professionnel. Un départ annoncé par le très officiel site Internet du club tunisien. La meilleure est que le Wydad n'aura droit à strictement rien. Et pour cause, évoluant au sein des Rouge depuis 2001, celui qui fréquente le club depuis l'âge de 16 ans (il en a maintenant 22) et qu'on présente comme le joueur le plus doué de sa génération, n'était lié par aucun contrat au Wydad. « Les responsables de l'équipe première avaient préféré donner 55 millions à un Arrafi au lieu de miser sur leur propre joueur et sécuriser un possible transfert vers l'étranger », peut-on lire sur le site de l'équipe casablancaise. En début de saison, celui-là même qui s'est retrouvé sans le vouloir au milieu de l'énorme affaire de double licence qui a opposé le Raja au Wydad auparavant, ne demandait pourtant qu'une toute petite prime de signature qui s'élevait à moins de 10 millions de centimes. Mais la mauvaise gestion du club a fait qu'il quitte le club sans que ce dernier ne puisse bénéficier d'une quelconque prime de transfert. Maintenant le Wydad ne peut que revendiquer des frais de formation auprès de la FIFA qu'il faudra attendre pendant des années et pour un montant dérisoire. Tout cela se passe alors que le club prépare son assemblée générale pour le 27 juillet. Une assemblée générale qui promet donc d'être des plus houleuses. Plus d'un changement est d'ores et déjà au programme. A commencer par la tête même du comité dirigeant. Plusieurs noms circulent dans cette perspective. Y compris celui de Driss Benhima, actuel directeur de l'Agence de développement du nord, qui a annoncé sa candidature à la présidence de la section football du Wydad. Du changement, le club semble en avoir bien besoin. Il y a va de sa capacité, présente comme future, à suivre le pas du nécessaire renouvellement et de l'imminent professionnalismes que le football national s'apprête à embrasser.