Le Premier ministre, M. Driss Jettou, a présidé, mercredi à Rabat, une réunion sur l'intermédiation dans l'emploi, tenue dans le cadre des initiatives nationales de promotion du travail et des préparatifs des assises nationales de l'emploi. Ont été invités à cette réunion, les représentants des sociétés privées de travail temporaire, Manpower, Adeco, Crit Interim, Général intérim, Jamabacco, et l'agence nationale de Promotion de l'Empoi et des Compétences (ANAPEC). Ouvrant cette réunion, M. Jettou a indiqué que cette réunion vise à aboutir à des propositions concrètes visant à développer l'intermédiation dans l'emploi, et à "aller aux premières assises de l'emploi" avec des démarches et des initiatives innovantes. A ce propos, M. Jettou a affirmé la disposition du gouvernement à étudier les propositions de ces sociétés et à examiner ces initiatives en vue de mieux appréhender la problématique du chômage. Dans une déclaration à la MAP, le Président de l'association des entreprises du travail temporaire, transparent et organisé (AETTO) Jamal Belahrach, a indiqué que des propositions dans le domaine de l'intermédiation préparées par l'association seront présentées au Premier ministre et visant à lutter contre le chômage. M. Belahrach a souligné que l'association demande notamment la réglementation du travail temporaire pour qu'"on puisse recruter des chômeurs". Dans le cadre du placement des chômeurs, M. Belahrach a appelé les entreprises du travail temporaire à travailler ensemble avec l'ANAPEC en vue de recruter ces jeunes chômeurs. Au même temps, a-t-il poursuivi, l'AETTO fera des propositions sur la fiscalité des salaires, en particulier le SMIG. "Si on doit lutter contre le chômage, on doit développer le pouvoir d'achat des gens", a-t-il dit. Par ailleurs, il a estimé à 150.000 le nombre des travailleurs temporaires et à 25.000 celui des employés du secteur structuré du travail temporaire. "Aujourd'hui, si ce secteur est organisé, les 150.000 vont être non seulement plus professionnalisés, mais auront également plus chances de trouver un travail permanent", a -t-il indiqué, ajoutant que cette réglementation générera aussi de ressources supplémentaires à l'Etat. Pour sa part, le ministre délégué chargé des Affaires économiques et générales, M. Rachid Talbi Alami, a expliqué que la problématique de l'intermédiation dans l'emploi sera au centre de cette réunion qui va engager des consultations pour mettre au point un cadre juridique permettant au secteur privé, en collaboration avec le public, de jouer le rôle d'intermédiation entre l'offre et la demande dans le marché du travail. "Ce cadre juridique va garantir les droits de ces partenaires dans le domaine de l'emploi, en vue de contribuer ensemble à lutter contre le chômage", a-t-il indiqué. Insistant sur le partenariat public/privé, le ministre a affirmé que le recours au secteur privé pour assurer le placement des chômeurs permet aussi une évaluation réelle du chômage.