Emotion, communion et danse, tels sont les maîtres-mots de la soirée d'ouverture du festival «Timitar, signes et culture», qui a eu lieu samedi soir à la place Al Amal à Agadir. Récit d'une soirée mémorable. La perle du Souss, Agadir, a vibré samedi soir aux rythmes de la musique traditionnelle amazighe et aux airs africains lors de la soirée d'ouverture de la 2ème édition du festival «Timitar, signes et culture». Venu nombreux, le public était en liesse. Près de 50 000 festivaliers étaient présents à ce rendez-vous musical. Une ambiance festive et enchanteresse régnait ce soir-là. Le public était en transe. Qui dansait en laissant libre cours à son émotion. Qui battait la mesure d'une manière très énergique. «Les concerts d'ouvertures ont offert un spectacle inédit. Une véritable communion s'est instaurée entre les festivaliers et les artistes. L'émotion qui se dégageait est indicible. C'était une divine soirée», se félicite Brahim El Mazend, directeur artistique de cet événement. C'est le chanteur sénégalais Ismaël Lô qui a ouvert le bal. Armé de sa guitare et de son harmonica, l'artiste, le Bob Dylan africain, a gratifié les gens présents d'une belle prestation. Très appréciées, ses chansons sont un hymne à la tolérance, à la paix et à la prospérité. Ses paroles, sur un fond de musique chaleureuse, dénoncent le racisme, la pauvreté et la famine. C'était ensuite au tour du groupe Oudaden d'entrer en scène. Et de belle manière. Ces chanteurs berbères populaires ont interprété leurs belles chansons. Leurs fans, venus nombreux, n'ont pas hésité une seule seconde à leur donner la réplique. Ils répétaient et chantaient en chœur les refrains dans une belle image d'harmonie. Une profonde communion ! Un spectacle où le rythme dégageait une grande force. Pour finir en beauté cette soirée haute en couleurs, les artistes du groupe légendaire Nass El Ghiwan, Hamid et Rachid Batma, Allal et Omar Sayed, étaient de la fête. Ils ont fait leur entrée sur cette même scène de la place Al Amal sous une salve d'applaudissements. Le groupe populaire de la chanson ghiwanie a interprété ses grandes réussites qui ont jalonné sa longue carrière. Les festivaliers, en transe, laissaient libre cours à l'expression de leurs corps. Ils chantaient et dansaient sans relâche. L'émotion était forte. Cette soirée mémorable restera sans aucun doute dans les esprits et les cœurs des festivaliers. Pour ceux qui ont manqué ces concerts, les festivités se poursuivent jusqu'au 9 juillet. D'autres spectacles sont en effet programmés et promettent de grands moments de musique. Ce soir, lundi 4 juillet, se produiront à la place Al Amal, Mohammed Rouicha, la grande voix du moyen Atlas, le groupe Agadir Gnaoua Oulad Sidi Boujmaâ El Gnaoui et l'artiste espagnol Kepa Junkera. Un autre concert est également prévu au Théâtre de Verdure. Il sera animé par les Roudaniats, Guedra ensemble Aïchata et l'artiste afghane de réputation internationale Mahwash. D'autres grandes figures de renom seront au rendez-vous pour cette 2ème édition du festival Timitar telles que Alpha Blondy, Raul Paz, les Tambours de Brazza et Faudel. Ils se produiront sur la place Al Amal. Dans la Place Bijawane, espace réservé au jeune public, les mélomanes peuvent admirer le groupe franco-algérien Gnawa-Diffusion, le Peuple de l'Herbe (un des plus grands groupes de hip-hop en France), le groupe anglo-hindou Malkit Sing mais aussi Nojoum Aït Baâmran, Amerg-Diffusion et la génération de jeunes groupes de hip-hop national. Le Théâtre de verdure accueillera une programmation de jazz. Dans ce registre, il y aura un concert produit par «Timitar» et le festival espagnol El Mercato de musique viva de Vic : «The medecine show». On y trouve, entre autres, l'ensemble maroco-néerlandais Washm et Lotfi Bouchnak. Que la fête continue.