Depuis son accession au pouvoir en Espagne, José Maria Aznar s'est efforcé de perpétuer de manière maladroite l'héritage de celui auquel il vouait une admiration sans bornes… Les courtisans qui gravitent autour de lui trouvent que sa politique a été marqué du sceau de trois principales qualités. La loi des trois “P“ : patience, persévérance et prudence. Voire… Le trait le plus saillant du caractère du personnage est l'arrogance. Il a eu suffisamment de temps pour le démontrer à travers chacun de ses gestes, chacune de ses paroles. En plus, il n'aime pas être contrarié même s'il se sait dans l'erreur. José Maria Aznar Lopez est ainsi. Le président du gouvernement espagnol restera dans les annales comme celui sous l'époque duquel les relations maroco- espagnoles ont atteint un niveau de détérioration très avancé à cause de la vision dominatrice qu'il a de ses rapports avec son voisin du sud. José Maria Aznar, marié, trois enfants, est né à Madrid le 25 février 1953 dans une famille profondément intégrée dans le régime franquiste. En effet, l'intéressé n'est autre que le petit-fils de Manuel Aznar, journaliste et ami intime du général Franco. D'où l'admiration sans bornes que le petit José vouait dès sa tendre enfance à ce dernier. D'ailleurs, ce licencié en droit a toujours affirmé que son rêve était de devenir militaire. Il ne le sera pas. Il devient par contre inspecteur des Finances et, encouragé par sa femme Ana, il change de cap pour se lancer dans la politique. Son ascension est fulgurante. À 26 ans, il intègre le parti de droite Alliance populaire dont il assurera le secrétariat général de 1982 à 1987. C'est le nombre d'années qu'il passe en tant que député de la province d'Avila. Il joue énormément sur son look, moustache nourrie et ceux-là gominés, pour conquérir les électeurs. Si l'homme ne montre pas de charisme, il affiche une ambition dévorante. Il tente une première fois sa chance aux élections générales en 1989 sous la bannière du Parti populaire (PP) de « don Manuel » qu'il a rejoint et dont il prend les commandes l'année suivante. L'objectif avoué par le nouveau patron est de reconstruire la droite espagnole en la débarrassant des “oripeaux franquistes“. Dans les faits, il agit dans le sens contraire. Il œuvre pour le retour de la ligne nationaliste de celui qui a marqué sa vision et son éducation. D'ailleurs dès son accession au pouvoir le 5 mai 1996, il écrit un livre intitulé “ la nouvelle transition“ où il laisse clairement entendre que le retour de la droite (proche de Franco du temps de la dictature) aux affaires était un retour à la normalisation politique du pays… Réélu pour un deuxième mandat au poste de président du gouvernement espagnol le 12 mars 2000, José Maria Aznar ne change pas sa politique d'un iota. Il multiplie les actes de provocation à l'égard du Maroc. Le point d'orgue de son autisme aura été le soutien contre l'avis des partenaires européens de l'Espagne de la Guerre de bush contre l'Irak. Aznar, qui a renoncé à un troisième mandat, rêve déjà à un autre destin à moins qu'il ne soit contraint de retourner à sa profession d'origine…