L'armée algérienne passe à l'attaque. Cette fois contre un corps étranger que ses dirigeants ont fabriqué de toutes pièces, hébergé sur le sol algérien et qui n'est autre que le front Polisario. Ayant eu vent de détournements d'armes et de véhicules militaires dans les camps de Tindouf et qui ont été utilisés dans les dernières attaques, revendiqués par le GSPC et perpétrées sur le sol mauritanien, l'armée algérienne s'est saisie de l'affaire, en bloquant toutes les issues des camps de la honte dans le Sud-est du pays. Des camps, nous apprend une source proche du dossier, où règne une grande tension, doublée d'une colère certaine. Et pour cause, le véritable état de siège imposé aux camps a été assorti d'une interdiction formelle pour certains séquestrés qui avaient des activités «commerciales» dans les wilaya de Tindouf (Algérie) et de Nouadibou (Mauritanie) de quitter les lieux. Le ras-le-bol s'est également élargi aux groupes d'étudiants de retour dans les camps après les vacances scolaires et qui se sont également vu encerclés. Ces derniers n'ont pas hésité à manifester, appelant à la démission des actuels dirigeants du Polisario.