Nous sommes à Midar, situé à soixante-quinze kilomètres de Nador et qui relève de la province de Driouch. Personne ne sait ce qui est arrivé à ce père de famille ce jour du mois courant. Certes, il s'enivre de temps en temps. Mais, ce père de famille, âgé de quarante et un ans, n'a jamais tenté de commettre une sottise aussi grave pour être arrêté par les éléments de la gendarmerie royale de la région. Mais, pour une fois, il a dépassé toutes les bornes. Bref, il venait de boire des bouteilles de bière et de vin rouge entièrement au point de ne plus arriver à tenir son équilibre. Sa femme, qui ne partage jamais avec lui ses soirées bien arrosées et qui se réfugie dans la chambre de leurs enfants, plonge dans un profond sommeil. Son mari, qui occupe le rez-de-chaussée de leur domicile, pense que l'époux de sa tante qui réside au premier étage n'est pas chez lui cette nuit et qu'il est en mission hors de Midar et de Driouch. Aussitôt, à pas de loup, il quitte sa chambre. Sans faire de bruit, il sort de chez lui tout en verrouillant la porte. Tout doucement, il monte les escaliers à destination du premier étage. En poussant calmement la porte de l'appartement de sa tante, il y rentre et va directement à la chambre à coucher. Comme un monstre, il se dévêtit et se jette sur sa tante en lui déchirant sa chemise de nuit, ses soutiens-gorges et son slip pour tenter de la violer. Heureusement, elle est arrivée à manifester une résistance farouche, surtout qu'il était dans un état d'ivresse avancé, pour l'empêcher de passer à l'acte. Il tombe par terre avant de se remettre debout et retourner chez lui. Le lendemain, la tante, une vingtenaire, téléphone à son mari qui la rejoint rapidement pour aller porter plainte auprès des gendarmes de Midar. Mobilisés, ces limiers de la région arrêtent le mis en cause qui regrette sa tentative de viol de sa tante lors d'une soirée bien arrosée. Soumis aux interrogatoires, il avoue son crime avant d'être traduit devant le parquet général près la Cour d'appel de Nador qui le maintient en détention préventive.