Le directeur du journal "Al Bidaoui", M. Abderrahim Ariri, a qualifié d'"agression et d'offense à l'encontre du peuple marocain" la séquestration des quatre journalistes et d'acteurs associatifs marocains par les autorités algériennes, samedi à l'aéroport Houari Boumedienne d'Alger. Dans une lettre de protestation adressée à l'ambassadeur d'Alger à Rabat, dont copie est parvenue à la MAP, M. Ariri a exprimé sa protestation et son étonnement face "au traitement inapproprié" des autorités algériennes à l'encontre de la délégation des journalistes et d'acteurs associatifs marocains. "Nous nous interrogeons sur la sincérité des slogans de fraternité lancés par les responsables de l'Etat algérien envers le peuple marocain", a-t-il dit, ajoutant que "ce qui s'est passé est dangereux et constitue un précédent qui ne peut passer sous silence, du fait qu'il touche à notre liberté de pratiquer" la profession du journalisme tel que garanti par les conventions internationales en vigueur. Le comportement des autorités algériennes constitue "une violation flagrante" des droits de l'Homme les plus fondamentaux, en l'occurrence la liberté d'expression et le droit d'accéder à l'information, a-t-il souligné, affirmant que "dans le cadre de la défense de notre droit inaliénable à pratiquer notre profession, nous entendons porter nos protestations ( ) aux organisations internationales compétentes ainsi qu'à nos confrères en Algérie". Les autorités algériennes ont séquestré quatre journalistes marocains et des membres d'une association. Les journalistes comptaient entrer en territoire algérien pour couvrir les activités de cette association qui entendait tenir des rencontres avec des acteurs de la société civile dans ce pays. Les journalistes, Izana Laaroussi et Mounir El Kantaoui du journal "Al Bidaoui", Chafaî Mohamed Salem, du quotidien "Al Ahdath Al Maghribia" et Maa El Aynine Ahmed Al Hiba, du journal "Assahra Al ousbouia", ont été refoulés samedi en fin d'après-midi manu militari sur Rome après avoir subi un interrogatoire serré.