Le Maroc réagit fermement aux manœuvres tendancieuses des Espagnols soutenant les thèses séparatistes du Polisario. Le ministère des Affaires étrangères déclare «persona non grata» les Espagnols hostiles à l'intégrité territoriale du Royaume. Le Maroc a annoncé, hier dimanche, sa décision d'empêcher l'accès du Sahara aux ressortissants espagnols «à partis pris», en expulsant un groupe soutenant les thèses séparatistes du Polisario, peu après son arrivée à Laâyoune. Cette expulsion intervient au lendemain de la diffusion, par le ministère des Affaires étrangères, d'un communiqué dans lequel il précise que les autorités marocaines «continueront à refuser l'accès à leur territoire aux personnes aux intentions bien connues, conformément aux pratiques internationales et au droit interne en la matière». En dépit des arguments on ne peut plus clairs, déjà fournis par le Maroc pour expliquer ce refus, d'autres ressortissants espagnols, ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume, s'acharnent toujours à vouloir se rendre dans la ville de Laâyoune dans l'objectif présumé de « vouloir enquêter sur la situation» dans nos provinces du Sud. «De telles initiatives ne servent ni les intérêts croissants maroco-espagnols, ni l'approfondissement des relations entre les deux peuples voisins », souligne le ministère des Affaires étrangères. Le département de Mohamed Benaïssa appelle, par la même occasion, les autorités espagnoles à «assumer leurs pleines responsabilités face à ces initiatives manifestement malveillantes et porteuses de risques de troubles à l'ordre public». De l'autre côté de la rive, cela ne semble pas être entendu de cette oreille. Une manifestation que des Marocains devaient organiser, samedi dernier, à Barcelone, en marge du Forum social de la Méditerranée, pour exprimer leur attachement à l'intégrité territoriale de notre pays, a été matée par des nervis polisariens avec le concours de quelques affidés espagnols et sous le regard passif des autorités de Madrid. Lors de ce Forum, supposé être une arène pour le débat d'idées et d'arguments, les suppôts de la fantomatique « république sahraouie» étaient descendus en force dans le but d'intimider les manifestants marocains dont le «tort», paraît-il, est d'avoir voulu défendre le droit inaliénable de leur pays, garanti par l'Histoire et la force de la légalité internationale, à exercer sa pleine souveraineté sur ses provinces du Sud. Le droit d'exprimer librement son opinion n'a, hélas, pas été garanti par les services d'ordre espagnols, pas plus d'ailleurs que les organisateurs du «Forum social de la Méditerranée» qui, sous couvert de «neutralité», ont laissé le terrain libre aux polisariens et leurs « sponsors » espagnols pour tabasser nos compatriotes. Parmi les victimes de cette agression sauvage, on peut citer la militante sahraouie Gajmoula Ben Abbi et des journalistes de la RTM qui s'étaient rendus à Barcelone pour couvrir les travaux du Forum. Ce «silence», drapé sous le couvert de la «neutralité», résonne plutôt comme une forme de «complicité». Il dégage aussi des relents d'un « racisme» primaire envers des Marocains dont le «tort» est d'avoir simplement voulu exprimer leur attachement à l'intégrité territoriale de leur pays. Question : si les Marocains se voient interdits, en Espagne, de se prononcer en faveur de la marocanité de leurs provinces du Sud, est-il logique d'accepter de recevoir, dans ces mêmes provinces, des Espagnols qui ne font d'ailleurs pas mystère de leur hostilité à l'intégrité territoriale du Royaume ? C'est simplement inadmissible.