Reporters sans frontières a réitéré, lundi, à Paris, son appel aux autorités algérienne pour qu'elles cessent leur harcèlement judiciaire à l'entre de la presse en Algérie, et a annoncé que le "Collectif algérien pour la liberté de la presse", a appelé à un rassemblement de protestation mardi devant l'ambassade d'Algérie. Lors d'une conférence de presse au siège de l'organisation, en présence de ce Collectif et de Fatiha Benchicou, l'épouse du journaliste Mohamed Benchicou détenu depuis un an, RSF a a également dévoilé sa nouvelle campagne contre le harcèlement de la presse algérienne et redemandé la dépénalisation des délits de presse. Actuellement, 200 procès sont en cours contre les journalistes algériens, a précisé pour sa part Hassan Zerouky, membre du Collectif. "En Algérie, on s'attaque à la liberté syndicale, à la liberté de faire grève, à la liberté de la presse. Il faut mettre un terme à cette déferlante qui nous ramène aux années de plomb", a-t-il ajouté. Pour RSF, "La justice algérienne, par le biais du tribunal correctionnel de Sidi M'hamed, à Alger, s'évertue à condamner des journalistes chaque mardi pour des délits de presse", indiquant que "L'acharnement à l'encontre des professionnels des médias n'avait pas été aussi sévère depuis plusieurs années". RSF a en outre rappelé que le Parlement européen a adopté une résolution sur la liberté de la presse en Algérie, dans laquelle le Parlement "invite instamment les autorités algériennes à adopter et à mettre en oeuvre sans délai les mesures législatives permettant le plus grand respect des droits fondamentaux, et notammen iberté de la presse".