C'est ce qu'il ressort de l'étude intitulée «Perspectives après l'annonce du vaccin Covid-19», réalisée par le cabinet Imperium, spécialisé dans les études de marché et le monitoring media. Ces résultats arrivent en même temps que l'annonce de la vaccination anti-Covid-19. 57% des Marocains demeurent confiants. Les détails. La société Imperium vient de rendre publics les derniers résultats de son enquête sur l'impact et les projections d'avenir des Marocains, depuis l'annonce de la campagne de vaccination anti-Covid-19. Menée au Maroc, cette étude CATI (téléphonique) s'est déroulée du 17 au 25 décembre 2020 et a concerné un échantillon aléatoire national, grâce à la technique RDD (Random Digital Dialing). Cette démarche purement aléatoire valorise les techniques de sondage via sa force (aléatoire), car elle offre des chances égales à toute la population d'être interviewée, à condition d'avoir une carte SIM activée. Ce qu'il ressort déjà de l'enquête c'est que «55% d'entre eux pensent que la situation économique se portera mieux qu'avant la crise sanitaire, 78% des personnes interviewées songent sérieusement à épargner dans l'avenir !». La tendance générale a, également, confirmé que le volet personnel est intimement lié au volet financier, ce qui est logique, compte tenu de l'impact de la crise sanitaire et des mesures restrictives sur l'emploi… Selon les résultats de l'enquête, «les Marocains seraient confiants pour 2021. Ils sont 56% à s'estimer très optimistes». Cette investigation a, également, démontré que «les jeunes étaient très optimistes quant aux changements qui vont être associés à la fin de la pandémie». Cette cible de la population s'attend à ce que cette étape de leur vie connaisse une stabilité et un dynamisme au niveau du marché de l'emploi. Par rapport à l'impact financier Le dépouillement des résultats démontre que «la Covid-19 a profondément modifié les dépenses de 2 Marocains sur 3 car 51% des sondés ont dépensé plus de 75% de leurs épargnes durant la pandémie». L'indice de captation à l'épargne serait de 78% depuis la pandémie ; ce qui devrait impacter les habitudes de consommation en 2021. Les auteurs de l'étude s'attendent, en effet, que «les actes impulsifs d'achat plaisir (soient) plus rares. Les classes socioprofessionnelles C2 et DE étant les plus enclines à épargner davantage dans le futur». Ce sont les deux classes qui ont été les plus touchées par cette pandémie sur le plan financier, social, mais aussi au niveau psychique, comparé aux autres catégories interrogées. Ces tendances concordent, d'ailleurs, avec les dernières données de l'enquête sur l'impact du coronavirus sur la situation économique, sociale et psychologique des ménages, publiée par le HCP (Haut-Commissariat au Plan). Pour rappel, elle avait été menée sur la période allant du 14 au 23 avril 2020 auprès des ménages pour suivre l'adaptation du mode de vie des ménages sous la contrainte du confinement. Il en est ressorti que «même si le risque de contamination était la principale raison d'inquiétude des ménages (49%), les Marocains ont ressenti de l'anxiété et de la peur suite à la crainte de perdre leur emploi (24%). 34% des ménages ont affirmé n'avoir aucune source de revenu en raison de l'arrêt de leurs activités au temps de confinement. Par rapport à leur situation financière en période de confinement, pour 38% des ménages le revenu couvre juste les dépenses et 22% puisent dans leurs épargnes». La présente étude de décembre 2020 de la société Imperium confirme que l'épargne est devenue une priorité dans le mindset des Marocains. «Plus de 7 Marocains sur 10 pensent à l'épargne, et 5 y pensent très sérieusement». Les analystes du cabinet sont unanimes. Au-delà, pour eux, «il s'agit d'un indicateur très important pour les organismes financiers quant au lancement dans les mois à venir de nouveaux produits d'épargne adaptés à une cible bien précise». Confiance et relance économique L'enquête révèle que «les Marocains sont confiants sur la situation économique de 2021 avec seulement 12% d'entre eux qui pensent qu'elle sera pire qu'avant». Ce sentiment de confiance s'expliquerait par le fait que «plus de 57% des Marocains affirment que tout aura pris fin d'ici le premier semestre de l'année 2021». Les plus pessimistes, qui ne représentent que 5%, ont déclaré, pour leur part que «cela nécessiterait plus d'une année pour que la vie revienne à la normale». En 2021 : Des changements positifs Selon les résultats de l'enquête, l'annonce du lancement de la campagne de vaccination aurait redonné confiance aux Marocains en un futur meilleur. Selon les personnes interviewées, «l'année 2021 serait porteuse d'un vrai changement dans leur vie en général et sur leur comportement plus particulièrement». Les Marocains espèrent que ce changement touchera en un premier lieu le niveau social (69%), suivi de leur situation financière (56%), et enfin il apportera aussi un changement sur le volet personnel (44%). Cela dit, la leçon de la pandémie a été retenue par un grand nombre. Selon les résultats de l'enquête, «les Marocains comptent bien retenir les leçons de la crise sanitaire, car 45% d'entre eux pensent que la Covid-19 continuera à impacter leur état psychologique même après la vaccination. 25% affirment qu'ils continueront de se conformer aux habitudes comportementales qu'ils ont développées durant la pandémie, à savoir : le port du masque, l'éloignement, la distanciation sociale, l'interdiction de se rassembler,... ». En définitive, la majorité des Marocains (65%) estiment que «l'année 2021 apportera généralement un vrai changement dans leur vie. L'indice d'optimisme qui ressort de cette investigation a été estimé à près de 66%. Cet indicateur prend en considération les interviewés ayant déclaré, à la fois, leur optimisme quant au vaccin et leur affirmation que l'année 2021 sera meilleure que 2020. Avec le lancement de la campagne de vaccination, le degré d'optimisme de la population interrogée s'accentue de jour en jour. L'indice d'optimisme a grimpé de 3% sur la durée d'une semaine ! Un sondage après la vaccination serait également à envisager pour corroborer tous ces éléments... A suivre.