Bank Al-Maghrib se penche sur la mise en place d'un «Lab innovation digitale». Cette infrastructure sera ouverte à l'écosystème des Fintechs. Elle permettra ainsi de réaliser des expérimentations, de développer des partenariats et d'assurer la veille. L'annonce a été faite lors d'un webinaire organisé, mercredi, dans le cadre du Hackathon Smart Port initié par l'Agence nationale des ports (ANP) et PortNet en partenariat avec l'Alliance mondiale pour la facilitation du commerce et les acteurs de la communauté portuaire. Cette rencontre a pour finalité d'accompagner la réussite des projets relatifs au challenge «Accélérer l'adoption du paiement électronique». Intervenant dans ce sens, Hamza Semmar, responsable surveillance des moyens de paiement scripturaux à Bank Al-Maghrib, a souligné l'objectif principal du «Lab innovation digitale» de la banque centrale. La finalité étant de faire émerger des idées innovantes porteuses de valeur ajoutée pour les missions de Bank Al-Maghrib. Il est à souligner que Bank Al-Maghrib dispose également d'un guichet unique de Fintech baptisé «One stop shop Fintech» (OSSF). Il a pour mission d'accueillir les porteurs de projets financiers innovants, de les informer sur le cadre légal et réglementaire et les accompagner sur la compréhension de l'activité et de les guider en présentant la vision nationale en matière de développement des services financiers digitaux. «Depuis sa création, l'OSSF a rencontré plus de 35 Fintechs dont 30% souhaitant soumettre un agrément d'établissement de paiements», fait savoir le responsable. Et de préciser que «5 acteurs sur les 35 Fintechs reçues veulent investir l'activité d'agrégateur de paiements. De même, des fournisseurs de services, autres que financiers, souhaitent soumettre une demande d'agrément pour la proposition d'une offre de paiement mobile à leurs clients. L'OSSF reçoit par ailleurs des demandes fréquentes sur le cadre légal et réglementaire afférent à l'ouverture des comptes à distance, notamment les prérequis réglementaires et de sécurité». En ce qui concerne les Finetchs ayant sollicité la banque centrale, on relève que 30% d'entre elles souhaitent proposer des projets d'ouverture de comptes de paiement pour leurs clients. De même, 20% autres sont concernées par les émissions de titres privatifs (cartes de carburants, cartes de fidélité, etc.). Les fournisseurs techniques de solutions représentent pour leur part 10% des Fintechs reçues par la banque centrale au moment où 10% autres ont choisi de se spécialiser dans la billetterie mobile.