L'évolution qu'ont connue les provinces du Sud du Royaume est le fruit d'efforts colossaux entrepris par les pouvoirs publics. On estime les investissements réalisés dans nos provinces sahariennes récupérées entre 20 et 25 milliards de dollars US. Un travail gigantesque de mise à niveau du Sahara a commencé, depuis la Marche Verte et sans relâche jusqu'à nos jours. L'œuvre de développement a mobilisé aussi bien des financements publics que privés. Les investissements ont concerné différents secteurs économiques et sociaux. Mais la priorité a été d'abord d'arriver à stocker l'eau. Dès 1976, un vaste programme de recherches a été mis en œuvre pour les besoins des villes. Un effort particulier a été entrepris en matière de construction de barrages dans la région du Sud. Des recherches doublées d'autres, notamment en matière de ressources minières, particulièrement les phosphates. Ils ne représentent toutefois que 2 à 3 % des réserves totales du pays qui elles, sont estimées à plus de 60 milliards de tonnes. Les mines sont cependant toujours exploitées en raison de leur apport à l'économie et à l'emploi locaux que de leur apport à l'économie globale. Ils appellent un effort d'investissement de plus en plus important. Sur le plan agricole, la voie a été ouverte à un développement soutenu de la production agricole, primeurs ou produits à valeur ajoutée ou susceptibles de transformation sur place. Un processus de reconstruction du cheptel accompagne cet effort de développement agricole et d'essor de secteur de la pêche maritime et côtière. En 1976, la région du Sud, exception faite d'Agadir, était pratiquement dépourvue de toute installation portuaire significative. Actuellement, les équipements portuaires existants revêtent une importance capitale, notamment pour le secteur des pêches maritimes. L'Etat a aussi misé sur le développement du tourisme. Depuis plusieurs années déjà, l'ensemble des provinces du Sud ont été dotées d'équipement propres à assurer des liaisons rapides avec le reste du pays et l'étranger. L'aéroport de Laâyoune est, à titre d'exemple, ouvert au trafic international est doté d'installations modernes pouvant recevoir tous les types d'avions. Il assure le transit des passagers à destination de Dakhla et Smara . Les principaux centres urbains sont régulièrement alimentés en eau et électricité, ils sont également dotés de moyens de communication téléphoniques, d'un réseau d'agences bancaires, de voyages et de location de voitures. S'il est un secteur qui a connu de grandes transformations dans les villes sahariennes, c'est bien celui du processus d'urbanisation. Deux actions doivent être soulignées dans ce domaine: d'une part, la construction de logements sociaux en nombre suffisant pour atténuer le déficit encore existant du parc de logements suite à une forte croissance démographique, d'autre part, la réalisation de lotissements afin d'encourager les bénéficiaires à construire eux-mêmes leur propre habitation. L'Etat a conjugué ses efforts avec ceux du secteur privé par la création d'entreprises locales.Des villes, comme Laâyoune et Dakhla, complètement transformées en l'espace de trente ans, sont désormais dotées des attributs de véritables pôles économiques régionaux. Autour, le développement prend déjà ses quartiers et s'installe irréversiblement. Recemment, le gouvernement a mobilisé la bagatelle de 7,2 milliards de dirhams pour lancer de nouveaux chantiers de développement au Sahara.