La Caisse a tenu le mardi 22 décembre son conseil d'administration La Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS) a tenu le mardi 22 décembre 2020 son conseil d'administration au titre de l'assurance maladie obligatoire (AMO) secteur public. Au menu, les comptes de 2019 qui ont été certifiés sans aucune réserve de l'auditeur externe. L'impact de la Covid-19 a aussi été examiné lors de ce conseil. Selon un communiqué de la CNOPS, les hospitalisations, les consultations, les tests PCR ainsi que le vaccin anti-Covid coûteront 1,3 milliard DH à la Caisse, ce qui augure d'un déficit certain du budget 2021 qui a été arrêté par le conseil. La situation de la Caisse est délicate même si une embellie de 62,4 millions de dirhams a été observée en 2019 après deux années de déficit. Délicate car la CNAM n'a pas encore vu le jour et parce que les équilibres de la CNOPS sont obérés en raison des cotisations et des prestations. Les premières stagnent ou évoluent lentement et les deuxièmes croissent à un rythme soutenu, portés par un panier de soins qui s'étend continuellement et des mesures de maîtrise médicalisées devant être renforcées, note la CNOPS dans son communiqué. Il est important de signaler que 144 médicaments remboursables ont un prix de vente supérieur à la France. Le seul alignement des PPV du Maroc sur ceux de l'Hexagone aurait fait économiser à la CNOPS un montant de 290 millions DH sur une seule année. Par ailleurs, le conseil d'administration de la Caisse a adopté une résolution pour demander une autorisation spéciale au gouvernement pour acquérir un nouveau système d'information en veillant sur la convergence et l'harmonisation avec les gestionnaires de l'AMO. Il a également adopté un plan d'action stratégique intégré avec les mutuelles 2021-2025 autour de 7 axes: faire du partenariat CNOPS/mutuelles un levier d'extension vers la couverture sanitaire universelle et réussir la transition vers la CNAM. S'agissant du deuxième axe, il s'agit d'offrir un service de qualité intégré, simplifié et digitalisé. Dans le cadre du troisième axe, il s'agit d'améliorer l'accessibilité financière aux prestations et défendre les intérêts des assurés. Pour ce qui est des autres axes, il est question d'articuler le contrôle médical autour de la gestion des risques ; investir dans la prévention et la promotion de la santé ; développer l'expertise des RH CNOPS et mutuelles et renforcer leur appartenance. Quant au dernier axe, il porte sur l'amélioration de la gouvernance et le pilotage de l'AMO et œuvrer pour une régulation proactive. Dans son allocution, le président de la CNOPS, Miloud Massid, a appelé à un dialogue national en vue d'élaborer une feuille de route pour l'extension et l'harmonisation de la couverture médicale de base actuellement en chantier.