Le conseil de gouvernement suit un exposé sur l'élaboration du PLF-2025 et s'informe de projets de décrets relatifs au domaine militaire    Conseil de gouvernement : Le projet de décret relatif à l'importation de l'huile d'olive adopté    PLF 2025: De nouvelles exonérations d'impôts et une imposition aux jeux de hasard    Boeing propose une augmentation de 35M des salaires pour mettre fin à la grève    ONU. Guterres informe le Conseil de sécurité de l'Initiative Royale pour le désenclavement des pays du Sahel    La dynamique du développement socio-économique au Sahara marocain consacrée par le SG de l'ONU    A la demande du Maroc, le budget du HCR 2025 adopté par recours vote, pour la première fois en 75 ans    Longines Global Champions Tour de saut d'obstacles/Finale (Rabat): Les « Cannes Stars » sacrés par équipe    Spain's police arrest two alleged ISIS supporters in joint operation with Morocco    UN chief briefs Security Council on Moroccan initiative to boost Sahel    UN clarifies Sahara partition plan : Not a formal proposal    Europe: le grand retour des frontières    Nouvel échange de prisonniers entre Moscou et Kiev    Espagne : Arrestation de deux présumés partisans de Daech, en collaboration avec la DGST    Cuba de nouveau plongée dans le noir, après une seconde panne d'électricité    Alerte. Un opposant algérien disparaît en Espagne    CRI Tanger-Tétouan-Al Hoceima : 618 projets approuvés pour un investissement de plus de 60 MMDH    CAN de beach-soccer : Première victoire des Lions de l'Atlas    Fédération espagnole de football: un nouveau président sera élu le 16 décembre    LGV Kénitra-Marrakech: plus qu'un lot de travaux de génie civil à pourvoir    Voie express Tiznit-Dakhla : vers une connexion renforcée entre le centre et le sud du Maroc    La 3ème édition du Salon Immogallery s'ouvre à Casablanca    Températures prévues pour le dimanche 20 octobre 2024    Démantèlement d'un réseau de trafic de diplômes universitaires à Casablanca    Voici les nouveaux dirigeants d'agences nommés par le Roi Mohammed VI    Fatima Saadi élue membre du directoire du PAM et remplace Aboulghali    Botola DII. J3: Le MCO, déjà en danger, reçoit le WAF au stade Angad !    CDM Féminine U17 République Dominicaine: Le Mondial est en cours, sans le Maroc organisateur de la prochaine Edition !    DHJ : La commission de discipline inflige au club une amende de 50 000 dirhams    Procédure Pénale : Confidences et révélations d'Abdellatif Ouahbi [INTEGRAL]    Programme "Trésors des Arts traditionnels marocains" : lancement d'une formation qualifiante dans la filière du "Tataoui"    Conseil des ministres : Qui est Latifa Moftaqir, nouvelle directrice des archives du Maroc ?    Exposition : Sala et ses trésors cachés au musée de Bank Al-Maghrib    Cinéma : "Azur et Asmar" projeté à Casablanca    Antonio Guterres informe les membres du Conseil de sécurité de l'Initiative atlanque    Accords UE-Maroc annulés : Les députés espagnols redoutent les conséquences    Le Real Madrid ne lâche pas Achraf Hakimi    La météo de ce samedi 19 octobre    Arrestation d'un gang de vol de véhicules à Fès    Real Madrid : Le retour de Brahim Diaz plus proche que jamais    Casablanca : l'Alliance marocaine pour le numérique responsable voit le jour    "Partition du Sahara" proposée par de Mistura: "Je ne qualifierais pas cela de proposition" (porte-parole ONU)    Revue de presse de ce samedi 19 octobre 2024    Xi Jinping participera au sommet des BRICS en Russie    Le Festival Taragalte célèbre la richesse culturelle du continent africain    Tanger : la reconversion de l'ancien marché de gros en espace d'exposition a atteint 80 %    Marrakech à l'heure de la 14e édition du Salon Régional du Livre    Bruxelles: Faouzi Skali décoré de la Médaille d'or de La Renaissance française    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'Europe s'enlise en France
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 31 - 05 - 2005

Les Français ont massivement rejeté dimanche 29 mai le Traité constitutionnel européen, donnant ainsi un coup dur au processus de l'intégration européenne. Le président Jacques Chirac, en particulier, est dans une situation pour le moins inconfortable.
Après une longue et rude campagne, qui a mobilisé toute la classe politique française, le verdict sur la Constitution européenne est enfin tombé : la France est contre la ratification du traité européen. En effet, 54,87% des Français ont voté non lors du référendum tenu dimanche 29 mai 2005. Le rejet de la Constitution fut massif. À l'exception des grandes villes françaises (Paris, Lyon, Bordeaux, Strasbourg et Toulouse), la France entière a voté contre la Constitution mise à part Marseille, Nice, Lille et Le Havre.
Paris a plébiscité le oui à plus de 66%, tout comme Lyon à 61,35% et Strasbourg à 62,84%, alors que Marseille a voté massivement non à 61,17%.
La Bourgogne, avec 58,52% des voix pour le non, s'est opposée à un niveau supérieur à la moyenne nationale à la Constitution européenne.
Les électeurs de la région Rhône-Alpes ont voté contre le traité constitutionnel de l'Union européenne, mais à une majorité moindre que l'ensemble du pays.
La défaite du oui a été perçue par la presse française comme un "séisme" pour le président Jacques Chirac et la classe politique. Les électeurs français ont souvent voté contre une classe politique discréditée plutôt que de dire non à la Constitution européenne, selon un nombre d'éditorialistes.
Le président Jacques Chirac qui s'est entièrement engagé dans la campagne en faveur du oui, a déclaré vouloir en "tenir compte", laissant présager un changement de gouvernement. Il a confirmé sa volonté d'imprimer "une impulsion forte", annonçant des décisions "dans les tout prochains jours".
Ces propos n'ont pas empêché divers leaders de droite ( De Villiers et Le Pen) et de gauche (Ayrault et Mélenchon) d'appeler Chirac à démissionner.
Le Président a implicitement confirmé son refus de se démettre en affirmant qu'il défendrait les positions de la France lors du Conseil européen du 16 juin à Bruxelles. Alors que de nombreux ministres ont appelé à se rassembler derrière le chef de l'Etat, les chefs de file de l'UMP et de l'UDF ont semblé déjà prendre position en vue de la présidentielle de 2007.
Nicolas Sarkozy a estimé que les "Français nous appellent à des remises en cause profondes, rapides et vigoureuses". "Cela suppose un tournant majeur dans nos politiques économiques et sociales", a-t-il ajouté.
De son côté, François Bayrou a demandé à Chirac "d'organiser la consultation nécessaire" et "la confrontation des forces vives". Ce dernier a estimé qu'un changement de Premier ministre ne suffisait pas.
Ce rejet massif de la Constitution européenne n'est en effet qu'un vote sanction à l'encontre de la politique du gouvernement de Jean-pierre Raffarin. En effet, le mécontentement sur la situation économique et sociale a poussé les Français à donner un coup dur au processus d'intégration européenne en votant contre la ratification du traité.
Malgré cet échec historique, la plupart des dirigeants européens ont clamé haut et fort leur volonté de continuer à aller de l'avant, même si certains, très minoritaires, ont réclamé une pause, voire carrément un arrêt du processus d'intégration européenne.
Le président de la Commission européenne José Manuel Durao Barroso a, à cet égard, souligné lundi qu'il n'était "pas raisonnable" d'envisager une renégociation du traité constitutionnel, bien que, a-t-il admis, le résultat du référendum de dimanche en France pose un "problème très sérieux" à l'U-E.
Le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker a affirmé sans surprise la veille que la ratification de la Constitution européenne devait "se poursuivre".
"Des consultations vont commencer", a également tenté lundi de rassurer le Haut représentant pour la politique étrangère de l'UE, Javier Solana, dans une allusion au prochain sommet européen des 16 et 17 juin à Bruxelles au cours duquel les dirigeants des 25 devront analyser la nouvelle donne.
Plus pessimiste sur ce point, le ministre français des Affaires étrangères Michel Barnier a jugé que le projet européen allait dorénavant "être en panne politique".
Quant au Premier ministre britannique Tony Blair, il a exhorté à un "moment de réflexion", estimant en outre qu'il était trop tôt pour dire si la Grande-Bretagne organiserait un référendum sur la Constitution européenne après le non des Français.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.