Le secteur du transport maritime au niveau du port d'Agadir qui a été épargné par les répercussions de la crise sanitaire continue sur sa lancée à fin octobre dernier 2020, affichant une hausse de plus de 18%. Avec un volume de 5 millions de tonnes, l'activité de ce port, à fin octobre 2020, a connu une hausse de 18%, due essentiellement à la progression des importations des céréales (+40,2%) et des exportations du clinker (+56,1%). Le trafic des agrumes et primeurs a, par contre, connu une baisse de 18,4%. Alors que le trafic transitant par les ports gérés par l'ANP au niveau national a atteint durant la même période un volume global de 77,4 millions de tonnes, marquant ainsi une hausse de 4,2% en glissement annuel. Au titre du seul mois d'octobre 2020, l'activité portuaire a enregistré une forte baisse de 17,7% par rapport au même mois de l'année écoulée, en se chiffrant à 6,8 millions de tonnes. Pour l'activité des croisières au niveau du port d'Agadir, elle a marqué, à fin octobre 2020, une forte baisse de 68,9%, avec un total de 19.952 croisiéristes seulement. Les mesures arrêtées sur la base des consignes sanitaires mises en place par les autorités compétentes et en concertation avec les différents intervenants portuaires ont démontré leur pertinence, puisqu'elles ont permis d'assurer une continuité des activités dudit port. Grâce à l'engagement de l'ensemble des partenaires de l'ANP, qui concourent à l'accueil des navires et au transit des marchandises, le fonctionnement du port n'a pas été impacté par les retombées de la Covid-19. Les produits de première nécessité (céréales, aliments de bétail, huile alimentaire, hydrocarbures, produits alimentaires) continuent leur transit de manière normale et sans incident. Sur le plan purement sanitaire, l'ANP a mis en place plusieurs mesures et dispositifs sanitaires visant la prévention contre la propagation du virus et la protection de l'ensemble des usagers du port en application notamment des recommandations du ministère de la santé, du ministère de l'intérieur et du ministère de l'équipement, du transport, de la logistique et de l'eau. Pour rappel, et selon la Stratégie nationale portuaire 2030, «le port d'Agadir, en tant que port d'équilibre régional, devient un concurrent de Casablanca sur l'hinterland éloigné de Casablanca (zone de Marrakech). Il peut devenir aussi un port majeur pour les escales de croisière de la sous-région, en appui de la Stratégie nationale de développement touristique». Et de poursuivre que «compte tenu des capacités encore disponibles pour le commerce, celles-ci peuvent être valorisées et optimisées pour desservir un large hinterland régional. Il verra aussi un déplacement de son poste pétrolier pour recevoir des tankers de 60.000 TPL et deux extensions de quais pour les conteneurs et les vracs». La pêche et ses services associés, notamment la réparation navale, bénéficient d'une recomposition des espaces grâce à une extension extérieure (centrale). Un terminal de croisière extérieur sera construit au Sud-Ouest à proximité de la marina et de la zone touristique. La nouvelle configuration du port d'Agadir lui permettra de traiter un trafic global annuel de commerce de 16 MT à l'horizon 2030. Sur le plan de la connectivité, le port est relié à Marrakech par voie autoroutière depuis 2010 et le sera par voie ferrée en 2022, ce qui favorisera davantage les échanges avec cet hinterland proche et en fera un véritable pôle régional.