Liverpool et le Milan AC , deux monuments du football européen qui affichent plus de 500 matches de Coupe d'Europe et qui s'affrontent ce mercredi à Istanbul en finale de la Ligue des champions de football, ne se sont jamais rencontrés lors de leurs joutes continentales. Leur finale est entourée de grandes mesures de sécurité. Ensemble, les deux clubs totalisent même 21 finales continentales, toutes Coupes d'Europe confondues, sans compter celle de mercredi ! En effet, Liverpool a déjà disputé cinq finales de C1 (quatre succès), une de C2 (perdue) et trois de C3 (trois succès). Le Milan AC , de son côté, affiche neuf finales de C1 (six succès), trois finales de C2 (deux succès) mais aucune de C3. La dernière finale européenne du Milan AC remonte à 2003, en Ligue des champions, quand les Rossoneri s'étaient imposés devant la Juventus Turin (0-0, 4 t.a.b. à 2), alors que le dernier rendez-vous final de Liverpool en Europe date de 2001, en Coupe de l'UEFA, avec un époustouflant succès sur Alavés (ESP) 5 à 4 (but en or). Cela faisait toutefois six ans qu'un club anglais n'avait pas atteint la finale de C1, avec Manchester United (vainqueur du Bayern Munich, 2-1). Pour l'entraîneur de l'équipe milanaise, Carlo Ancelotti, Liverpool « est une équipe qui sait très bien défendre, ils l'ont prouvé cette saison en Ligue des champions contre de bonnes équipes ( Juventus ,Chelsea ). Mais cette équipe n'est pas seulement défensive, elle a aussi des qualités offensives, elle sait attaquer, elle est très complète ». Et d'ajouter: «c'est une équipe bien organisée, elle a beau être internationale (11 nationalités), elle joue très bien ensemble. C'est une formation qui traduit parfaitement sur le terrain les idées de son entraîneur (Rafael Benitez). Quand elle rentre sur la pelouse, on dirait qu'elle a les idées claires. En demi-finale, tout le monde pensait que Chelsea était favori, mais Liverpool mérite sa finale». Pour cette finale, d'énormes mesures ont été prises par les autorités turques. Des aéroports au stade Atatürk en passant par les principaux lieux de divertissement de la ville, un imposant dispositif sécuritaire attend les supporteurs de Liverpool et du Milan AC à Istanbul. Les avions charters transportant les premiers fans des "Reds" et de l'équipe milanaise ont commencé à atterrir lundi à Istanbul, mais sur des aéroports différents - les Britanniques sur la rive asiatique du Bosphore, les Italiens du côté européen -, pour éviter tout risque de confrontation. Les supporteurs ont été contrôlés minutieusement par la police turque - secondée par des personnels des consulats du Royaume-Uni et d' Italie et disposant de listes de hooligans - qui a été chargée de refouler tout fauteur de troubles. Au total, plus de 200 avions transportant au moins 40.000 supporteurs - 20.000 billets ont été vendus aux fans de chaque club - sont attendus dans la mégapole turque. 600 policiers sous les tribunes. Mais il faut aussi compter 15.000 places attribuées au public européen et local, susceptibles d'être revendues aux fans italiens et britanniques. Le quotidien turc “Vatan” a ainsi évalué à 5.000 le nombre de billets disponibles sur le marché noir. Pour parer à cette éventualité, la police d'Istanbul a mis sur pied des équipes de policiers en civil chargées de traquer les faussaires et les revendeurs.