Depuis quelques années, les salons Ecomondo et Key Energy sont devenus des points de référence majeurs pour l'économie circulaire et les énergies renouvelables. Les éditions de cette année qui se poursuivent jusqu'au 15 novembre ont été organisées à distance avec des activités totalement dématérialisées en raison de la pandémie du coronavirus. Ainsi, 400 entreprises ont pris part à la plateforme en ligne pour partager l'excellence technologique verte. Tour d'horizon des faits marquants de l'édition 2020. Les ministres italiens des affaires étrangères et de l'environnement présents à l'inauguration L'inauguration des salons Ecomondo et Key Energy a été marquée par la participation des ministres italiens des affaires étrangères et de l'environnement. «Ecomondo et Key Energy sont des événements qui présentent des technologies dans lesquelles l'Italie est à l'avant-garde : des systèmes capables de multiplier considérablement les emplois générés et la richesse produite. 432.000 entreprises ont investi dans les technologies vertes. Celles qui ont choisi la durabilité sont plus compétitives sur les marchés étrangers et les emplois verts en Italie ont dépassé les trois millions d'unités. Le gouvernement bouge dans cette direction et le ministère s'est engagé à renforcer les foires internationales telles que Ecomondo et Key Energy», a déclaré le ministre des affaires étrangères Luigi Di Maio. «C'est la troisième inauguration d'Ecomondo-Key Energy à laquelle je participe avec une grande fierté italienne», a conclu le ministre de l'environnement Sergio Costa. Et de poursuivre : «Ecouter ce qui se dit à Ecomondo est très important pour aborder le monde politique, qui marque le périmètre de l'engagement du monde productif. La création de valeur économique et d'emploi, la réduction des risques pour la santé et l'environnement permettent aux citoyens de se sentir les acteurs clés du changement. C'est la voie que j'imagine pour le plan de relance. Voici le défi de l'année prochaine, nous avons trois ans, pas 30, pour le gagner». La cérémonie d'ouverture a été suivie par la session plénière des états généraux de l'économie verte, au cours de laquelle Edo Ronchi, président de la Fondation pour le développement durable, a décrit l'état de l'art de l'économie circulaire en Italie après la Covid-19. Pendant ce temps, sur la plate-forme numérique IEG, des conférences et des réunions d'affaires se déroulent, confirmant à quel point le monde de l'économie verte est dynamique et productif. Une édition numérique entrée dans l'histoire de l'événement Marché et technologies innovantes sur une plateforme numérique pour le développement de l'économie verte. C'est le pari tenu par les deux salons Ecomondo et Key Energy 2020 de Italian Exhibition Group (IEG). Cette édition numérique (accessible en s'inscrivant sur les sites ecomondo.com et keyenergy.it) met l'accent sur l'excellence productive de l'Italie et un calendrier de 140 conférences de politique scientifique et économique, précisément au moment de la préparation du plan national de relance pour surmonter la pandémie. Le président du groupe IEG, Lorenzo Cagnoni, a déclaré : «2020 est une année dont on se souviendra longtemps. Chez IEG, nous avons repensé nos deux salons dans le format numérique plus large. La réponse d'environ 400 entreprises est très positive, et pour ça nous souhaitons remercier les entrepreneurs qui ont accepté d'être avec nous et de profiter des opportunités des nouveaux outils numériques». Et le maire de Rimini, Andrea Gnassi, de rappeler : «Ecomondo nous a permis de comprendre que le développement n'est pas un antagoniste de l'environnement. Pour les maires, l'action consiste en les projets d'urbanisme, et peut-être sans Ecomondo on aurait pensé autrement. Nous avons vu les expériences de certaines villes d'Europe du Nord et les avons traduites dans notre langue. Il faut maintenant que le gouvernement et les régions soutiennent et récompensent les villes qui s'engagent sur une voie où la gestion des déchets, la protection de l'eau, la prévention des risques hydrogéologiques sont des atouts qui font partie du développement». Une nouvelle étape dans l'histoire «Le vent en Europe a changé, et d'Ecomondo et Key Energy – une contribution extraordinaire peut venir d'Ecomondo et KeyEnergy-, qui permet à tout le pays d'embrasser un changement nécessaire. La Région Emilie-Romagne a rédigé avec les syndicats, les associations professionnelles, le secteur des services et les associations engagées dans le pacte pour le climat, un document qui établit une vision stratégique combinant la reprise et l'emploi de qualité avec deux aspects macro : la décarbonisation avant 2050 et le passage à l'énergie propre d'ici 2035», a déclaré Elly Schlein, vice-président de la région Emilie-Romagne. Quant au professeur Fabio Fava, président du comité scientifique de l'événement IEG, il a déclaré : «Nous ferons de notre mieux pour partager la meilleure excellence de la coopération industrielle et internationale. Nous parlerons de la recherche et de l'innovation, des aspects réglementaires et politiques dans le cadre du Green Deal européen, en faisant attention à l'impact de la pandémie sur notre patrimoine bâti et naturel. Nous le ferons avec les ministères, la Commission européenne, l'OCDE et les Nations Unies. Ces jours aideront chacun de nous, selon nos rôles, à planifier un rétablissement plus efficace et plus sage». Le président du comité scientifique de Key Energy Gianni Silvestrini a affirmé pour sa part que «l'Europe a décidé de porter ses objectifs en matière d'émissions de gaz à effet de serre à 55%. Nous avons demandé au Politecnico de Milano ce que cet objectif signifie pour l'Italie. Par exemple, le photovoltaïque devra plus que tripler. Nous avons une opportunité extraordinaire pour certains secteurs de se renforcer d'un point de vue industriel : mobilité électrique, électrolyseurs à l'hydrogène, photovoltaïque, éolien, offshore». Un premier bilan positif de l'édition 2020 Au terme de la première semaine de la Double Green Digital Week d'Ecomondo et Key Energy Digital Edition, organisée par Italian Exhibition Group, il était déjà possible de dresser un bilan très positif de l'intérêt suscité parmi les visiteurs professionnels du secteur pour cet innovant salon numérique, qui a remplacé pour cause de force majeure le traditionnel rendez-vous physique. Les webinaires et workshops qui se sont succédé du 3 au 6 novembre, pour un total de 500 heures, ont été suivis par 31.200 participants. En outre, ce sont 400 entreprises qui ont choisi d'utiliser la plateforme numérique d'Italian Exhibition Group (disponible en s'enregistrant sur les sites https://en.ecomondo.com et https://en.keyenergy.it), et qui auront une autre semaine à disposition, jusqu'au 15 novembre, pour présenter leurs stands virtuels et organiser des conversations, des appels ou encore fixer des rendez-vous d'affaires dans les créneaux disponibles. Il est possible également d'explorer les dernières innovations technologiques, de télécharger les fiches techniques et de regarder les vidéos de présentation, ainsi que de demander des renseignements sur les services et produits. Autre possibilité : connaître les nombreuses startups sélectionnées exprès, prêtes à offrir une valeur ajoutée à l'innovation des entreprises qui doivent donner des réponses rapides aux défis globaux du climat, de l'alimentation, de l'environnement et de la qualité de vie. Un marché en ligne exclusif, donc, pour se connecter avec les entreprises de référence de la filière verte. Economie bleue, une croissance durable et circulaire Les initiatives pour promouvoir une économie bleue durable et circulaire, notamment dans le bassin méditerranéen, sont en pleine effervescence: transformation des macroalgues envahissantes de l'Atlantique en film comestible pour la congélation du saumon, récupération et recyclage des filets fantômes pour la production de longues cordes utilisées pour la mytiliculture, réduction de la corrosion surplateformes offshore et des échangeurs de chaleurs, thermoplastique dernier cri pour augmenter le cycle de vie des éoliennes. Et pour la récupération et la réutilisation des déchets plastiques qui se déposent sur les fonds marins, un système de pyrolyse mobile qui les transforme en combustibles, alimenté par la récupération des pêcheurs locaux. Le rendez-vous à ne pas manquer est celui de 2030, et la feuille de route correspond au programme strict imposé par le Pacte vert pour rendre durable l'économie européenne, favorisant une transition verte et bleue inclusive, alimentée par la recherche et l'innovation, en mesure de définir un nouvel équilibre entre nature et citoyens. Une transition où l'Italie peut confirmer son rôle de leader et de référence internationale. Tel est le souhait exprimé par Enrico Granara en faisant le bilan de son mandat qui vient de se terminer en tant que ministre plénipotentiaire pour la mer Méditerranée du MAECI, lors de la beacon conference «Blue Growth saine et circulaire dans les mers italiennes : exemple de circularité dans les chaînes de la valeur maritime», qui a eu lieu aujourd'hui à la deuxième journée d'Ecomondo Digital Edition, et promue par le comité technique scientifique de la manifestation en collaboration avec Cluster BIG, Bluemed CSA, Federpesca. Etats généraux de l'économie verte Les nouveaux objectifs européens établis par le Pacte vert et visant la neutralité climatique constituent une poussée décisive vers d'importants changements dans toutes les filières de production. C'est ce qui émerge de la Session plénière internationale : Gouvernements et entreprises vertes dans le nouveau contexte global, deuxième rendez-vous des états généraux de l'économie verte et de la Fondation pour le développement durable qui a eu lieu aujourd'hui à l'occasion d'Ecomondo Digital Edition 2020. Un événement d'envergure internationale sur le Pacte vert, une confrontation de deux thèses qui a impliqué aussi bien les représentants des gouvernements globaux – pour recueillir témoignages et opinions sur l'agenda vert en dehors des frontières – que les représentants des entreprises les plus avancées des secteurs de production italiens sur la feuille de route nationale vers la durabilité. La session, modérée par Raimondo Orsini, directeur de la Fondation pour le développement durable, s'est ouverte par l'intervention de Riccardo Fraccaro, sous-secrétaire à la présidence pour le Conseil des ministres, qui a souligné l'importance de l'adoption d'une stratégie univoque et claire soutenue par des investissements publics constants, afin d'inverser le paradigme développement/émissions dans l'évolution du système de production. Agenda international mesuré dans les contributions de Sun Chengyong –ministre conseiller, ambassade de la République populaire de Chine–, qui a illustré les pas de la Chine vers l'objectif Neutralité carbone 2060, Sigrid Kaag –ministre du commerce étranger et de la coopération pour le développement, gouvernement des Pays-Bas–, et Jeffrey Sachs –directeur du Center for Sustainable Development à la Columbia University, qui a défini l'Europe comme la figure de proue de l'économie verte.