Le procureur général du Roi près la cour d'Appel de Kénitra a fait savoir que le détenu Zakaria Douibi, décédé le 30 avril dernier à la prison locale, s'était suicidé. Dans une mise au point parvenue lundi à la MAP, le procureur général du Roi a expliqué que le défunt s'est suicidé à l'aide d'une couverture qu'il a attachée à une barre métallique de la fenêtre d'aération de sa cellule. Voici la traduction de cette mise au point : "Suite à la publication par certains journaux nationaux d'une information relative au décès du détenu Zakaria Douibi, incarcéré à la prison de Kenitra sous le numéro 74932, nous tenons à préciser que le détenu en question s'est suicidé le matin du 30/04/2005 à l'aide d'une couverture qu'il a attachée à une barre métallique de la fenêtre d'aération et ce, sur la base d'une lettre du directeur de la prison locale de Kenitra, en date du 30 avril 2005. Dès que le ministère public a été avisé, le substitut du procureur du Roi près le tribunal de première instance de Kenitra, qui était de permanence, s'est rendu à l'établissement pénitentiaire précité, en compagnie d'éléments de la police judiciaire, en vue de procéder à la constatation des faits et au transport de la dépouille à la morgue pour autopsie afin de s'assurer des véritables causes du décès. De même, il a été procédé à l'audition de certains détenus qui ont expliqué que le prisonnier défunt était pendu par un morceau de tissu à une barre de la fenêtre de sa cellule, assurant tout ignorer des raisons du suicide. Il convient de rappeler que sur instructions du parquet, la police judiciaire a ouvert une enquête le même jour, sur les circonstances ayant entouré cette affaire, sachant que l'autopsie effectuée par le bureau de santé municipal N 233/05, datée du 03-05-2005 a conclu à une mort naturelle due à une suffocation consécutive à un étranglement à l'aide d'un morceau de tissu. Afin de jeter toute la lumière sur cette affaire, le Directeur de l'Institut national d'hygiène à Rabat a été chargé de procéder à des analyses sur les échantillons prélevés du cadavre afin de déterminer les causes du décès".