Un appel d'offres pour la construction d'une nouvelle halle au niveau du port de Tarfaya vient d'être lancé par l'Office national des pêches (ONP). Cette évolution ouvrira de nouvelles perspectives à la filière pêche dans la région. Après les ports de Casablanca et Nador, c'est celui de Tarfaya qui sera bientôt revisité et modernisé. En effet, l'Office national des pêches (ONP) vient de lancer un appel d'offres relatif à la construction d'une nouvelle halle au poisson, au niveau du port de Tarfaya. Cette halle, dite de «nouvelle génération», sera construite sur une surface de 1.000 mètres carrés couverts (dont des bureaux administratifs) et nécessitera un investissement prévisionnel de l'ordre de 3 millions de dirhams et sera opérationnelle douze mois après le démarrage des travaux. Cette halle répondra mieux aux besoins actuels et ouvrira de nouvelles perspectives à la filière pêche dans la région. Car, force est de constater que l'actuelle halle de Tarfaya est devenue inadaptée au volume des débarquements, ainsi qu'aux impératifs des marchés local et international. Et, faisant partie de la wilaya de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra et se situant à 100 kilomètres au nord-ouest de la ville de Laâyoune, Tarfaya dispose d'importantes potentialités halieutiques. Il s'agit d'un port qui, en dépit des fluctuations enregistrées de par le passé, reste fortement prisé par les sardiniers durant la haute saison du pélagique, ainsi que par les opérateurs de la pêche artisanale. Pour rappel, ce port été construit à la fin des années soixante-dix pour devenir opérationnel depuis le début de la décennie suivante. Il faut savoir aussi qu'actuellement, plus de 250 barques y exercent, de manière permanente, en plus d'une quinzaine de palangriers et d'une cinquantaine de sardiniers qui y sont actifs de manière plutôt saisonnière. La moyenne annuelle des débarquements à Tarfaya, durant les dix dernières années et toutes espèces confondues, a été 24.139 tonnes pour une valeur de 40,4 millions de dirhams, ce qui en fait le théâtre d'une activité relativement soutenue. Au-delà de toute considération économique, le projet de cette nouvelle halle aura également un impact social positif dans la région. Ainsi, selon le communiqué de l'ONP, «le projet de la nouvelle halle est de nature à permettre une meilleure valorisation des ressources locales, un accroissement des opportunités d'emploi et de création de valeur ajoutée». Le même document précise aussi que «cette évolution est appuyée, entre autres, par l'amélioration de l'encadrement, notamment à travers le projet de développement ‘‘Sakia el-Hamra'' dédié à la promotion de la jeune entreprise de la pêche artisanale». On retiendra, enfin, que cette nouvelle halle s'inscrit dans un vaste programme de projets (construction d'une route côtière, d'un château d'eau, de dépôts pour les pêcheurs…) visant la revalorisation et le désenclavement de cette ville en général et de son village de pêche en particulier. Telle est la conviction et l'ambition de Majid Kisser El Ghaeb, le directeur général de l'ONP. Un homme à qui le secteur de la pêche doit beaucoup en matière d'assainissement, de modernisation et de remise à niveau.