L'Agence nationale des ports (ANP) et l'Agence française de développement (AFD) ont signé jeudi un accord de prêt de 1,1 milliard de dirhams, associé à une subvention d'assistance technique de 8,7 millions de dirhams et ce en présence de l'ambassadrice de France au Maroc, Hélène Le Gal. Ce nouveau concours financier et technique de l'AFD à l'ANP vient consolider les relations de coopération entre ces deux organismes et permettra d'améliorer la compétitivité des ports gérés par l'ANP, d'accroître leur résilience face aux effets du changement climatique et de renforcer leur intégration urbaine. «Le Maroc et la France sont tous deux des économies de la mer, et notre coopération dans les domaines portuaire et maritime en est d'autant plus évidente pour renforcer notre ancrage commercial mais aussi pour allier nos efforts en vue de promouvoir une économie bleue, performante et soucieuse d'un développement durable», relève Hélène Le Gal. Le partenariat financier et technique entre l'ANP et l'AFD, enclenché en 2012 par l'octroi par l'AFD à l'ANP d'un prêt de 50 millions d'euros et une subvention d'assistance technique de 300.000 euros, vient de franchir aujourd'hui une nouvelle étape importante marquée par la mise en place de ce nouveau financement. «Notre programme d'investissement 2018-2024 permettra de consolider le développement et la modernisation du tissu portuaire afin de stimuler l'impact socio-économique des espaces portuaires sur leurs hinterlands. Notre vision à travers ce programme intègre également la dimension de développement durable en faisant notamment de l'ouverture des ports sur leurs cités un levier de valorisation du foncier portuaire, d'aménagement d'espaces urbains et de création de nouvelles activités génératrices de richesses et d'emplois», souligne Nadia Laraki, directrice générale de l'Agence nationale des ports. L'enjeu de ce programme porte également sur la promotion de ports plus résilients au changement climatique. «Ce nouveau programme visera à élever la résilience des infrastructures portuaires et leur adaptation au changement climatique à travers notamment le confortement d'ouvrages et la protection des infrastructures portuaires face à la montée du niveau de la mer, la mise en place d'un dispositif de bilan carbone pour améliorer l'efficacité énergétique et de prévention de la pollution marine pour préserver la biodiversité du milieu aquatique», souligne pour sa part Mihoub Mezouaghi, directeur de l'AFD au Maroc.