Il vise à renforcer les capacités institutionnelles de la société civile pour faire face au Covid-19 L'évolution de la situation épidémiologique et la prolongation de l'état d'urgence sanitaire vont engendrer des situations critiques auxquelles le pays devra faire face. Le Fonds des Nations Unies (UNFPA) avec d'autres agences et partenaires lance le projet intitulé «Assurer la continuité des services essentiels de soins de santé primaires et hospitaliers pour les populations vulnérables et développer des mesures d'hygiène et de prévention pour de secteurs essentiels non sanitaires durant la pandémie du Covid-19». Ce projet, dont l'appel à consultation vient juste d'être lancé, s'articule autour de deux volets complémentaires, visant le renforcement des capacités institutionnelles, de la société civile et des communautés pour faire face aux défis et conséquences du Covid-19. «Ces interventions opérationnelles permettront, entres autres, de contribuer à assurer l'accès aux services essentiels de soins de santé primaire à la population la plus vulnérable, y compris les populations migrantes et réfugiées, pendant la pandémie du Covid-19, et à contribuer à la prévention des conséquences lourdes sur le système de santé en post-pandémie», explique l'UNFPA dans un document. Dans ce sens, la première composante de ce projet vise à assurer la continuité de services dans le secteur de la santé, en particulier pour les populations les plus vulnérables. A ce niveau, quatre composantes essentielles de services sont priorisées : la santé sexuelle et reproductive, les services fournis pour la prise en charge des maladies chroniques, les services de santé pour les femmes victimes et survivantes à la violence, la communication et l'engagement communautaire. Quant à la deuxième composante, elle vise le renforcement de l'accès à la santé et aux moyens de protection et de prévention dans les lieux de travail. Pour ce deuxième volet, deux populations cibles seront envisagées : les professionnels de santé et les professionnels de première ligne travaillant dans d'autres secteurs. Le Maroc a mis en place des mesures précoces qui lui ont permis d'engager la lutte directe contre l'épidémie de Covid-19. Cependant, l'évolution de la situation épidémiologique et la prolongation de l'état d'urgence sanitaire vont engendrer des situations critiques auxquelles le pays devra faire face. «Ces situations critiques peuvent s'articuler autour de deux grands axes : (a) la continuité des services essentiels de soins de santé primaire et hospitaliers (santé sexuelle et reproductive, cancer, hémodialyse, urgences vitales, etc.), en particulier pour les populations les plus vulnérables, et (b) la protection des professionnels de première ligne», note l'UNFPA. A l'instar des autres pays, le Maroc a intensifié les mesures de lutte contre la pandémie Covid-19 par des mesures ambitieuses visant à réduire l'impact tant au niveau santé qu'au niveau économique. Le pays a tout d'abord élaboré une approche pour détecter, isoler et traiter les cas de Covid-19, et ce gratuitement et quels que soient leur nationalité et leur statut administratif, en augmentant sa capacité à réaliser des tests diagnostics, tracer et isoler les cas et les contacts et leur offrir un traitement en milieu hospitalier grâce à une augmentation de la capacité en lits et un éventail de prise en charge thérapeutique.