«Des mesures appropriées s'imposent pour maintenir la continuité des soins de la santé maternelle et des autres services de santé sexuelle et reproductive». L'appel vient d'être lancé, en pleine pandémie de Covid-19, par l'ensemble des associations partenaires de UNFPA (Fonds des Nations unies pour la population) pour les droits à la santé sexuelle et reproductive. Selon les initiateurs, ces mesures englobent la planification familiale, les soins prénataux et postnataux et l'accès à un accouchement sans risque, en particulier là où l'accès aux services peut être impacté. Et ce n'est pas tout. « En parallèle, les professionnels de la santé sexuelle et reproductive, en première ligne face à Covid-19, doivent être protégés contre la contraction de la maladie et être pourvu d'un équipement de protection individuelle pour continuer à assurer leur travail sauveur de vie dans les meilleures conditions », ajoute la même source. Mieux encore, les initiateurs estiment qu'une attention particulière doit être également accordée à l'allocation des ressources humaines et financières pour assurer la continuité des services de santé sexuelle et reproductive. Ceux-ci comprennent l'approvisionnement des contraceptifs, des médicaments essentiels pour la santé maternelle et d'autres médicaments essentiels ainsi que leur disponibilité au niveau du territoire. De plus, le recours au confinement en vue d'endiguer la propagation du coronavirus risque, selon la même source, d'avoir une recrudescence des cas de violences domestiques. Dans ce sens, les femmes peuvent, dans ces conditions, être confrontées à des éventuelles difficultés d'accès aux services de prise en charge et d'orientation. « Il serait donc nécessaire que des mesures ou des alternatives soient prises en vue de prévenir la violence, protéger les victimes et poursuivre les auteurs, conformément aux lois en vigueur», ajoutent les initiateurs. Par l'occasion, l'ensemble des associations partenaires de UNFPA estime qu'il est impératif de considérer les effets générés du Covid-19 et d'inclure les voix de la société civile qui œuvrent dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive dans les actions de réponse à la pandémie. Cela étant, les initiateurs ne manquent pas de soutenir les efforts entrepris afin de réduire l'impact sanitaire, social et économique de la crise. Ils s'adjoignent également à cette dynamique pour saluer toutes les initiatives visant à réduire les conséquences spécifiques du coronavirus sur les droits humains des femmes, en particulier leur droit à la santé sexuelle et reproductive. Ils se félicitent en outre de la mise en œuvre du Plan national de veille et de riposte à l'infection par le Covid-19 en janvier 2020. «Notre pays lutte contre cette pandémie et prend des mesures afin d'en réduire l'impact tant au niveau santé qu'au niveau économique», s'exprime l'ensemble. Dans ce sens, des dispositions fort louables ont été mises en place tant au niveau de la prévention large public qu'au niveau de la prise en charge des personnes potentiellement atteintes par le virus comme le rappelle la même source.