Des peines de deux à neuf ans de prison ferme ont été requises à Paris contre sept islamistes présumés, dont quatre sont soupçonnés d'avoir préparé en Europe l'assassinat du commandant Massoud le 9 septembre 2001 en Afghanistan. Des peines de deux à neuf ans de prison ferme ont été requises à Paris contre sept islamistes présumés, dont quatre sont soupçonnés d'avoir préparé en Europe l'assassinat du commandant Massoud le 9 septembre 2001 en Afghanistan. La peine la plus lourde, neuf ans fermes assortis d'une période de sûreté incompressible des deux tiers et d'interdiction du territoire français ou des droits civiques, a été demandée contre Merhez Azouz, un Franco-Algérien de 37 ans, Abderrahmane Ameuroud, un Algérien de 27 ans, et le Français Adel Tebourski, 38 ans. Ce dernier aurait fourni de l'argent aux deux tueurs tunisiens du "Lion du Panchir", Dahmane Abd el Sattar et Bouraoui el-Ouaer, avant leur départ pour l'Afghanistan. Il a reconnu les faits mais affirmé qu'il ignorait tout du projet des deux hommes. Les autres prévenus se voient reprocher plus généralement leur participation à un réseau islamiste impliqué dans la fourniture de faux passeports et de billets d'avions aux deux tueurs. Les Tunisiens s'étaient présentés au chef afghan comme des journalistes, avant de faire exploser une charge dissimulée sur eux. Le crime avait précédé de deux jours les attentats de New York et Washington attribués à Oussama ben Laden. La police a établi plusieurs liens avec les milieux islamistes en France, notamment le fait que la caméra des deux tueurs avait été volée le 24 décembre 2000 à Grenoble dans le véhicule d'un journaliste. Les prévenus sont aussi jugés pour leur participation à une "cellule" islamiste implantée en France, baptisée par les enquêteurs le "groupe des campeurs". Cette cellule se consacrait à des entraînements à la "chasse à l'homme" et au maniement d'armes blanches en forêt de Fontainebleau, près de Paris, à Etretat, en Normandie, et dans les Alpes. Jugés pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", les suspects encourent jusqu'à dix ans de prison. Le procès se termine la semaine prochaine et le jugement sera mis en délibéré jusqu'à l'été.