Les présidents des CRT du Maroc se mobilisent. Ils viennent d'envoyer une lettre à la ministre du tourisme, du transport et de l'artisanat pour dresser un état des lieux d'un secteur visiblement sinistré mais également proposer les premières pistes de relance. «Bien que cette pandémie ait douloureusement affecté notre secteur et cruellement affaibli l'entreprise touristique et hôtelière et lâché plusieurs centaines de milliers d'emplois vers l'inconnu, c'est aussi une opportunité historique pour revoir la structure de notre industrie touristique et de penser sérieusement à redonner de la force à notre tourisme», disent-ils. Et de poursuivre : «Le tourisme au Maroc n'a jamais bénéficié d'un plan de réforme à l'instar des autres secteurs. Aussi, la faiblesse et la sous-capitalisation des entreprises touristiques et hôtelières se sont profondément aggravées par la pandémie du Covid-19 et ont induit une trésorerie déficitaire, une incapacité de faire face à des dépenses urgentes de mise à niveau des produits sans oublier une incapacité d'honorer des redevances fiscales très lourdes». C'est pour cette raison que les présidents des CRT demandent «une exonération des taxes locales pour une durée de 12 mois ainsi qu'une exonération des charges sociales et patronales CNSS, l'IGR et de l'IS pour une durée similaire». Il est question pour la même source de la suppression de «toutes les charges du secteur touristique en général y compris celles de la restauration et surtout supprimer les différentes taxes communales et les loyers à payer pendant cette période de pandémie et de fermeture des sociétés pour une durée de 12 mois».