La 61ème session de la Commission des droits de l'Homme a constitué une occasion pour les ONG sahraouis pour dénoncer la situation des marocains séquestrés à Tindouf. Et révéler de nouveau le vrai visage des séparatistes. La conférence organisée par l'ONG internationale des droits humains, "Interfaith", a constitué une nouvelle occasion pour dénoncer les violations massives et systématique des droits de l'homme commises par le polisario dans les camps de Tindouf. Tenue vendredi à Genève, en marge des travaux de ladite commission, cette conférence a permis aux dirigeants du Comité international pour la libération des prisonniers de Tindouf (CIPT) d'expliquer la tragédie de ces détenus marocains à Tindouf. Les représentants de ce comité ont saisi cette occasion pour lancer un appel en faveur de la libération immédiate et inconditionnelle des détenus Marocains dans les camps de la honte. La Conférence a été dominée par le témoignage émouvant et instructif du capitaine Ali Najab. Dans des propos relayés par l'Agence MAP, cet ex-détenu est revenu sur les conditions inacceptables et inhumaines qui sont le lot quotidien des détenus du polisario. M. Najab a livré un long exposé dans lequel il s'est attaché à démontrer combien les dispositions de la Convention de Genève étaient "constamment violées" par les mercenaires du polisario. Il a raconté les incessantes humiliations que la bande à Abdelaziz fait subir au quotidien aux détenus : tortures physiques et morales de toutes sortes, travaux forcés les plus pénibles, terribles punitions et tortures en cas de tentatives d'évasion, etc. Ali Najab s'est dit choqué que la Communauté internationale puisse accepter cette flagrante et grave violation de la Convention de Genève. De son côté, Houcine Béida a témoigné des nombreuses années qu'il a passées dans les geôles du polisario. Et d'expliquer que c'est l'injustice et les exactions subies à cette époque qui l'ont poussé à créer l'Association de droits de l'homme au Sahara qu'il dirige aujourd'hui. Houcine Béida a souligné la fréquence des actes de torture pratiqués par le polisario à l'encontre de beaucoup de détenus, dont nombre d'entre eux ont péri. Comme pour joindre l'acte à la parole, le capitain Ali Najab, qui a passé plus de 25 ans dans les geôles de Tindouf, a été présent lors d'une grande manifestation qui a eu lieu, vendredi matin, sur la Place des Nations à Genève. Des citoyens marocains originaires des provinces du Sud, venus de la Suisse, de la France, de la Belgique ou d'ailleurs, ont dénoncé avec force les graves violations que continuent de subir dans les camps de la honte à Tindouf, les 408 détenus marocains, les «plus vieux prisonniers du monde». Étaient également présents plusieurs citoyens européens (d'Islande, d'Italie, de France et de Grande-Bretagne notamment). Parmi eux, Mme Lucia Goggi, représentante de la Mairie de Pontremoli (Italie). La délégation du CIPT a saisi l'occasion de son séjour à Genève pour contacter, outre les responsables du CICR, des représentants de l'Organisation mondiale contre la Torture (OMCT), du Bureau international du Travail (BIT), et de plusieurs ONG travaillant dans le domaine de la défense de la dignité et de la liberté des détenus, pour les sensibiliser à la question des détenus marocains à Tindouf. Auparavant, le Comité international pour la libération des prisonniers de Tindouf (CIPT) a organisé, mardi soir dans l'enceinte de l'Université de Genève, une conférence, afin de permettre de jeter un peu plus de lumière sur cette tragédie. Cette conférence a connu un franc succès, tant au niveau de l'affluence qu'à celui de la qualité des intervenants.