Le Maroc dépasse la barre des 4.000 cas de contamination La situation est préoccupante dans la prison locale de Ouarzazate. Les cas de contamination ne cessent d'augmenter dans cette prison en passant de 133 le 23 avril à 269 actuellement. C'est officiel. Le transfert des prisonniers vers les tribunaux et les hôpitaux est désormais interdit. La Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a décidé d'interdire provisoirement le transfert des détenus, pendant au moins un mois, vers les différents tribunaux et de coordonner avec l'autorité judiciaire compétente sur la tenue des audiences à distance. Cette mesure de la DGAPR s'inscrit dans le cadre du renforcement des efforts pour contrôler les sources potentielles de transmission de l'infection au Covid-19 au milieu carcéral. La Délégation a également décidé d'interdire de manière provisoire le transfert des prisonniers aux hôpitaux publics, sauf dans les cas d'urgence extrême et de renforcer les établissements pénitentiaires par des équipes médicales. Des consultations médicales spécialisées à distance ont été mises en place. Ces deux décisions font suite à l'enregistrement ces derniers jours de plusieurs cas de contamination parmi les détenus et fonctionnaires. La situation est préoccupante dans la prison locale de Ouarzazate. Les cas de contamination ne cessent d'augmenter dans cette prison en passant de 133 le 23 avril à 269 actuellement. Dans le détail, il s'agit de 207 détenus et 62 agents exerçant dans cet établissement, «en plus d'un autre fonctionnaire qui devait rejoindre la prison pour remplacer l'un des employés déjà contaminés. Ce bilan pourrait grimper davantage dans la mesure où «les tests effectués sur 55 prisonniers ne sont pas encore disponibles et que les analyses pour trois autres cas vont être refaites», avait précisé la DGAPR. Un total de 1.736 personnes ont été soumis au test, dont 961 détenus, 711 fonctionnaires et 64 employés des sociétés opérant dans l'établissement. La Délégation a annoncé samedi que les résultats complets de 53 établissements étaient négatifs. Dans un communiqué publié samedi relatif à l'évolution de l'état de santé des fonctionnaires et des pensionnaires, la DGAPR a indiqué que les résultats partiels de neuf établissements pénitentiaires étaient aussi négatifs, tandis que les résultats de dix établissements n'ont pas encore été reçus. Deux cas positifs au Covid-19 ont été enregistrés chez deux fonctionnaires de la prison locale de Tanger 1 sur un total de 7 fonctionnaires qui ont fait l'objet des analyses, tandis que les fonctionnaires concernés ont été soumis à un deuxième test pour confirmer le premier résultat. En ce qui concerne les détenus, 3 cas positifs ont été recensés dans la prison locale de Tanger 1 sur un total de 10 détenus qui ont fait l'objet des analyses et 1 cas dans la prison locale Ras El Ma et la prison locale Bourkayez à Fès. Dans le cadre d'une démarche proactive et préventive, la DGAPR a décidé de procéder à des tests de dépistage du coronavirus au sein des différents établissements pénitentiaires. Outre les deux nouvelles mesures annoncées par la Délégation, celle-ci a pris une série de mesures de précaution dans les établissements pénitentiaires, à savoir la suspension des visites familiales, l'arrêt des activités de réinsertion exercées de manière collective dans les différents établissements pénitentiaires et l'application du confinement sanitaire aux fonctionnaires et à tous les employés dans le milieu carcéral. Ces mesures ont également porté sur la stérilisation continue et régulière des établissements pénitentiaires, la distribution d'équipements médicaux et de produits d'hygiène et l'attribution d'ailes isolées pour héberger les nouveaux détenus et les mettre en quarantaine pendant 14 jours.