Les prisonniers de guerre marocains croupissent, depuis plus d'un quart de siècle, dans les geôles du Polisario dans des conditions inhumaines, en violation des conventions de Genève. La situation des séquestrés marocains dans les geôles du polisario au sud-ouest du territoire algérien, est l'une des plus tragiques de l'histoire. Depuis plus d'un quart de siècle, les prisonniers marocains subissent les pires violations des droits de l'Homme. Le droit à la vie et au respect de la dignité humaine n'est pas du tout garanti, en violation flagrante des Conventions de Genève. Ils sont séquestrés, malgré eux, sans dignité et sans lendemain meilleur. Leur seul crime est de vouloir combattre l'ennemi pour effacer à jamais les tracés coloniaux de la carte de leur pays. Ils sont les plus anciens prisonniers de guerre dans le monde. Le silence des grandes puissances et des Nations unies sur les violations des droits de l'Homme dans ces camps interpelle à plus d'un titre. Tous les rapports des organisations humanitaires et des droits de l'Homme sont accablants pour les séparatistes et leurs complices. «Il y a la position officielle des Nations Unies, à travers son secrétaire général, qui demande de mettre un terme à la séquestration de ces prisonniers de guerre dans le territoire algérien. Les grandes puissances, quant à elles, n'ont pas agi suffisamment en demandant aux responsables algériens et les séparatistes de mettre fin à la séquestration des prisonniers marocains dans les camps de Tindouf », souligne Khalid Naciri, membre du bureau politique du PPS. Dans le temps, le sujet était tabou même à l'échelon national. «Il est vrai que la question n'a pas été médiatisée comme il le faut. Notre devoir maintenant est d'agir pour activer la libération de ces prisonniers de guerre. Il faut mettre le paquet», ajoute M. Naciri. Aujourd'hui, les associations et les organisations actives en matière des droits de l'homme ne cessent de réclamer la libération immédiate de plus d'un millier de prisonniers qui croupissent encore dans les camps de Tindouf. Selon la Convention de Genève relative au traitement des prisonniers de guerre, article 13, « Les prisonniers de guerre doivent être traités en tout temps avec humanité. Tout acte ou omission illicite de la part de la Puissance détentrice entraînant la mort ou mettant gravement en danger la santé d'un prisonnier de guerre en son pouvoir est interdit et sera considéré comme une grave infraction à la présente Convention. En particulier, aucun prisonnier de guerre ne pourra être soumis à une mutilation physique ou à une expérience médicale ou scientifique de quelque nature qu'elle soit qui ne serait pas justifiée par le traitement médical du prisonnier intéressé et qui ne serait pas dans son intérêt». Tous les comportements interdits par cette convention sont pratiqués à l'encontre des prisonniers marocains dans les camps de Tindouf. Dans l'article 29, «la Puissance détentrice sera tenue de prendre toutes les mesures d'hygiène nécessaires pour assurer la propreté et la salubrité des camps et pour prévenir les épidémies. Les prisonniers de guerre disposeront, jour et nuit, d'installations conformes aux règles de l'hygiène et maintenues en état constant de propreté». Dans les camps de Tindouf, la propreté et la salubrité cèdent la place à la malpropreté et l'insalubrité, sous toutes ses formes. L'état de santé des prisonniers libérés dernièrement démontre les conditions dans lesquelles ils étaient détenus, en violation flagrante des droits de l'homme et de la convention de Genève.