La vague de solidarité a permis l'émergence d'une dynamique sans précédent déployant des efforts inédits pour faire front à cette pandémie. Cette mobilisation s'est fortement ressentie avec l'engouement constaté de toutes les forces vives pour verser des dons au Fonds anti Covid-19. En ces temps de crise hors cadre avec des répercussions tous azimuts qui ébranlent l'économie mondiale, tous les gouvernements ont été contraints à prendre des décisions conséquentes et inédites tant sur le plan social qu'économique, outrepassant les règles reconnues mondialement, pour freiner la diffusion du virus à travers le confinement et endiguer la perte d'activité économique qui en découle. A l'instar des autres pays, notre économie nationale n'échappe pas à la récession imposée par cette crise pandémique. Selon le HCP, la croissance de l'économie nationale serait en déclin lors du deuxième trimestre 2020 avec une prévision à -1,8%. La pénalisation de certains secteurs d'activités (industrie, bâtiment, services marchands, tourisme,…) et la baisse des revenus des ménages observée suite au confinement entré en vigueur depuis mi-mars 2020, accompagné d'un rétrécissement avéré de la demande étrangère adressée au Maroc, conduiront notre économie à une récession en 2020 dont le taux serait entre 4 et 4,5%. En ces circonstances, et sous la clairvoyance du Souverain, les pouvoirs publics ont pris, par anticipation, de considérables mesures sociales et économiques, pour parer à cette crise et en atténuer les impacts sur les ménages, et permettre aux entreprises d'y faire face. Sur le plan sanitaire, toutes les mesures nécessaires ont été prises pour renforcer la protection des citoyens et empêcher la propagation de l'épidémie (fermetures des frontières, confinement, éducation à distance, grâce royale pour 5.654 détenus pour la préservation des établissements pénitentiaires, production et distribution de masques …). Sur le plan économique et social, la décision royale de création du Fonds spécial pour la gestion de la pandémie fut immanente, permettant dans l'immédiat le déblocage de fonds pour des aides directes aux ménages vulnérables. Dans le même sens, pour permette à notre pays de contenir les retombées de la crise sur la balance des paiements, les pouvoirs publics ont autorisé le déplafonnement de l'endettement du Trésor public et ont procédé à l'activation du mécanisme du LPL (ligne de précaution et de liquidité), par le tirage auprès du FMI de 3 milliards de dollars (environ 3% du PIB). Pareillement, d'autres mesures administratives et fiscales exceptionnelles ont été mises en œuvre pour accélérer le processus de paiement des entreprises, suspendre provisoirement les cotisations sociales, reporter des échéances des crédits bancaires, instaurer le travail à distance, suspendre les contrôles fiscaux et les ATD, reporter les échéances des obligations fiscales pour certaines entreprises… La vague de solidarité a permis l'émergence d'une dynamique sans précédent déployant des efforts inédits pour faire front à cette pandémie. Cette mobilisation s'est fortement ressentie avec l'engouement constaté de toutes les forces vives pour verser des dons au Fonds anti Covid-19. Nos concitoyens ont pris part à l'élan national de solidarité en faisant preuve de beaucoup de patriotisme et de civisme. Des initiatives citoyennes ont été constatées ; 1) certains hôteliers et cliniques privées ont mis à la disposition des autorités un certain nombre de lits, 2) des concessionnaires automobiles ont fait don de véhicules pour enrichir le parc des ambulances, 3) des médecins qui proposent des consultations en ligne, 4) des artistes et sportifs qui prennent en charge un certain nombre de familles, 5) des ingénieurs qui ne tarissent pas d'efforts pour innover et inventer des équipements, notamment le premier respirateur marocain, 6) des commerces de proximité qui assurent les livraisons à domicile, des associations qui se mobilisent…. La volonté d'agir et d'aider est fort présente et les actions ne cessent d'affluer de tout bord. Pour mieux l'orienter vers les besoins réels, ne serait-il pas opportun de mettre en place une plateforme représentant un espace d'engagement, où associations, entreprises et particuliers peuvent proposer des actions concrètes de solidarité face à cette crise pandémique. Dans la même lignée, et au-delà des dons injectés au fonds dédié, les entreprises et les établissements publics pourront lancer des actions, notamment la fourniture des consommables de protection, de produits de désinfection et divers équipements indispensables. Certaines entreprises publiques assurant des services publics peuvent même décréter le report de paiement, voire l'exonération, de leurs prestations à l'après-crise et ce, à l'instar des banques qui ont reporté les échéances de paiement des crédits…. Dans le même sens, en cette période morose, alors que sous d'autres cieux des gouvernements réfléchissent à imposer exceptionnellement les plus riches, ne serait-il pas nécessaire et opportun que les grands contribuables de notre pays s'acquittent de leurs impôts. La présente pandémie a fait surgir une dynamique exceptionnelle, de solidarité et de cohésion, qui souhaitons-le, perdura. Plus que jamais, notre nation a besoin d'engagement et de collaboration afin de trouver des solutions bénéfiques à tous. Alors agissons ensemble !