Plusieurs jours se sont écoulés depuis l'élimination du club égyptien Zamalek par le club Simba de Tanzanie. Le tenant de la couronne continentale, a été écarté dès les huitièmes de finale de la Ligue des champions par les Tanzaniens. Plusieurs jours se sont écoulés depuis l'élimination du club égyptien Zamalek par le club Simba de Tanzanie. Le tenant de la couronne continentale, a été écarté dès les huitièmes de finale de la Ligue des champions par les Tanzaniens. Battus 0-1 à Dar Es Salam, les Zamalkaouis paraissaient en mesure de refaire leur handicap puis de prendre le large contre une équipe de niveau inférieur. Les Egyptiens n'ont marqué qu'un seul but, à l'heure de jeu, et ont fini par échouer dans l'épreuve des tirs au but (2-3). Excès de confiance, titre national trop fêté, le Zamalek a failli à ses devoirs, tandis que le Simba a fait preuve de grande combativité. La presse égyptienne comme les dirigeants du Zamalek ont imputé leur défaite à l'arbitrage et uniquement à l'arbitrage jugé incompétent. Et c'est le Marocain Abderrahim El Arjoune qui était chargé d'officier cette rencontre. Une aubaine pour les détracteurs égyptiens de tout ce qui sent le sport marocain. Certains dirigeants du club cairote accusaient directement M.El Arjoune d'avoir pris partie à dessein pour qu'ils soient éliminés. Tous se sont mis d'accord sur le fait que la cause principale de leur élimination n'est autre que cet arbitre. D'ailleurs une réaction en faveur d'un marocain dans le domaine du sport aurait étonné les observateurs. C'est un vieux et grave complexe chez nos frères en Egypte que de s'attaquer et avec acharnement, à leurs frères sportifs du Maroc . Or, le club égyptien, le plus titré d'Afrique de surcroît, n'a même pas été capable de venir à bout d'une soi-disant équipe inférieure en ne marquant qu'un seul petit but devant ce public enragé qui fait d'un match de football une guerre sainte. L'on se souvient quand la fédération égyptienne avait programmé un match décisif contre le Maroc dans un jour qui commémore la guerre d'octobre contre Israël, avec des slogans qui mêlaient le sport à la lutte contre les occupants. C'est probablement l'amour inégalable que porte le public envers son équipe nationale. Mais le cas du Zamalek reste quand même une exception. M.El Arjoune est un arbitre international, très connu et très respecté pour ses compétences, notamment dans les pays arabes. Ce qui ne l'empêchera jamais de commettre des erreurs, comme tout être humain. Mais de là à ce qu'il marque des buts à la place des joueurs zamalkaouis, c'est difficile à imaginer. Ils ont passé sous silence la décision de leur entraîneur qui en disait long sur l'état moral du staff dirigeant du Zamalek. Le Brésilien Carlos Cabral, à qui tout avait réussi depuis son arrivée sur les bords du Nil, il y a un an, avait annoncé son départ avant le match, refusant de prolonger son contrat comme le lui proposaient les responsables zamalkaouis. Pourquoi ? De plus, Zamalek n'est pas le seul club à être éliminé à un stade précoce de la compétition. C'est la troisième fois depuis la création de la Ligue des champions en 1997 que le tenant de la couronne trébuche soit au premier, soit au deuxième tour. En 2001, les Ghanéens d'Hearts of Oak avaient été éliminés d'entrée par les Congolais de l'Etoile ; une année plus tôt, le Raja de Casablanca avait été éliminé en huitième de finale par la Jeanne d'Arc de Dakar. Et ce n'est pas El Arjoune qui avait officié ces matchs.