Le Conseil de sécurité de l'ONU a réitéré sa demande de «la fin immédiate des hostilités» au Liberia, où les combats entre rebelles et forces loyalistes ont redoublé ces derniers jours. Le Conseil de sécurité «demande aux parties d'assurer aux agences humanitaires un accès libre et sûr à tous les groupes vulnérables», a déclaré lundi son président, l'ambassadeur russe Sergueï Lavrov. Se déclarant «profondément préoccupé » par la situation qui règne au Liberia, le Conseil a aussi affirmé «appuyer totalement » la déclaration faite par le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan. Lequel a insisté lundi pour que les parties en conflit prennent «toutes les mesures nécessaires pour faire en sorte que les civils ne soient pas pris pour cible et que les conséquences de la guerre leur soient épargnées». M. Annan a aussi rappelé que les 3 millions de Libériens, «déjà traumatisés par des années de guerre et de misère effroyable», n'étaient pas en mesure de recevoir une aide humanitaire d'urgence. Lundi soir, lors de leur séance à huis clos, les membres du Conseil de sécurité ont par ailleurs entendu le rapport du secrétaire général adjoint de l'ONU Kieran Prendergast, sur l'évacuation des étrangers et du personnel onusien de la capitale Monrovia, menacée par les offensives rebelles. Mardi, le nombre de ces ressortissants était de 535 personnes, dont une centaine d'Américains. Sur le terrain, la situation était particulièrement confuse avec le rapprochement des combats aux portes de la capitale libérienne, à la périphérie ouest. Les rebelles du LURD, les Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie, y ont lancé une nouvelle attaque lundi après plusieurs tentatives repoussées par l'armée loyaliste. Les insurgés encerclaient aussi mardi Monrovia où se trouve Charles Taylor, dont ils réclament le départ. Depuis l'an dernier, le président ne contrôle déjà plus que 40% du pays.