Approvisionnement suffisant en produits alimentaires et agricoles Le département de l'agriculture rassure encore une fois quant à la situation du secteur agricole en cette crise sanitaire. Le contexte est dans son ensemble régulier et l'activité maintient son cours en tout respect du calendrier préétabli. Ceci grâce à un marché disposant de quantités suffisantes aussi bien en produits agricoles qu'alimentaires. La communication du ministère de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, en date du jeudi 2 avril, vient dissiper toute inquiétude relative à une éventuelle pénurie des denrées ou rupture de stock au cours de l'état d'urgence sanitaire qui en principe devrait durer jusqu'au 20 avril courant. Un suivi quotidien de la situation du marché est établi par les services concernés et ce sur l'ensemble du territoire national en vue d'assurer un approvisionnement permanent du marché. «L'activité et la production agricoles se poursuivent normalement en termes de récolte et de nouvelles plantations. Les opérateurs du secteur au niveau des maillons de production, de conditionnement, de transformation et de distribution maintiennent une cadence normale de leur activité, constate le département ministériel qui assure par la même occasion un retour à la normale des prix de certains produits ayant connu des hausses ponctuelles en début de crise. De même, les prix des produits agroalimentaires de grande consommation affichent à ce jour une stabilité. En effet, les services centraux et régionaux du ministère de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts sont mobilisés en permanence pour accompagner les professionnels et répondre aux besoins des consommateurs, dans le respect des mesures d'hygiène et de protection sanitaire individuelles et collectives. En vue de maintenir cette dynamique, le département de tutelle a mis en place une série de mesures visant à renforcer la production agricole nationale et assurer des niveaux de stock confortables des denrées alimentaires. Citons en l'occurrence le renforcement des plans d'assolement, l'approvisionnement en céréales et légumineuses, l'état sanitaire du cheptel et son alimentation. Etat des lieux des principales mesures engagées. Cultures printanières : 50% du programme semés à ce jour Les réalisations des semis des cultures de printemps vont bon train. A fin mars 2020, le département de l'agriculture note la réalisation de la moitié du programme établi. Les 50% restants seront semés d'ici la fin du mois. «La production attendue des semis de printemps et ceux d'été devra couvrir largement les besoins de consommation en ces produits pour la période juin-décembre 2020», apprend-on du ministère de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts. Rappelons que la tutelle a mis en place un dispositif pour renforcer les plans d'assolements. Il en ressort que les assolements mis en place pendant la saison hivernale, particulièrement les légumes de grande consommation (tomate, oignon et pomme de terre), dont la production est en cours, permettront de couvrir largement les besoins de consommation en ces produits pendant les mois d'avril et mai. Céréales et légumineuses : L'approvisionnement sécurisé S'agissant de l'approvisionnement en céréales et légumineuses, les mesures prises par la tutelle ont permis de sécuriser l'approvisionnement du pays et de répondre aux besoins. «Les importations de céréales et légumineuses ont renforcé les stocks et permis de les maintenir continuellement à un niveau permettant d'assurer une couverture de 3 à 4 mois selon le produit, particulièrement pour les blés, maïs, orge et légumineuses», explique le ministère. Et de préciser que «l'accroissement conjoncturel de la demande des consommateurs en ces produits, particulièrement en farines et semoules, est largement satisfait». En effet, l'augmentation des niveaux d'écrasement par les industriels a permis de répondre à la demande et sécuriser les besoins. De même, les minotiers étaient réactifs en ces circonstances. Les minoteries ont ainsi répondu rapidement à la demande en rehaussant leur rythme de fonctionnement et de distribution. Cheptel : Un suivi de proximité assuré sur l'ensemble du territoire En ce qui concerne le cheptel, les services provinciaux et préfectoraux de l'ONSSA avec l'appui des médecins vétérinaires privés assurent un suivi de proximité sur l'ensemble du territoire. En gros, l'état sanitaire du cheptel est bon. La tutelle confirme par ailleurs la continuité de l'opération de vaccination lancée depuis janvier. L'objectif étant de couvrir la totalité des cheptels bovin, ovin, caprin et camelin. Un bon déroulement de l'opération de distribution d'orge L'opération de distribution d'orge subventionnée ayant commencé le 29 mars se déroule dans des conditions conformes de respect des mesures de protection sanitaire aussi bien au niveau du transport que de remise des bons d'enlèvement et de livraison aux éleveurs. C'est ce que l'on peut relever du département de l'agriculture. Pour mener à bien cette opération, la tutelle a mis en place une organisation dédiée et a mobilisé ses commissions centrales et locales. Le schéma adopté repose sur un système d'information déterminée. Il est à rappeler que le ministère de l'agriculture a mis en place des mesures d'appui à l'alimentation du cheptel. Un effort qui vient atténuer les effets du déficit pluviométrique. En effet, un important déficit pluviométrique est observé durant l'actuelle campagne agricole. Ces conditions climatiques défavorables ont réduit l'apport des parcours de jachère et des cultures fourragères qui couvrent les besoins alimentaires du cheptel national. C'est dans ce sens que la tutelle a mis en place un programme de sauvegarde du cheptel. Ce dispositif consiste en la distribution de 2,5 millions de quintaux d'orge subventionné au profit des éleveurs, et ce pour un prix fixe de 2 DH/kg.