Près de 300.000 immigrés ne disposant pas de permis de résidence en Espagne ont déposé des demandes de régularisation. L'Association des travailleurs et immigrés marocains en Espagne (ATIME) n'a pas manqué de réagir. Près de 300.000 immigrés ne disposant pas de permis de résidence en Espagne ont déposé des demandes de régularisation de leur situation depuis le début du processus de normalisation des travailleurs étrangers le 7 février dernier, a indiqué lundi la secrétaire d'Etat chargée de l'immigration, Consuelo Rumi. La responsable espagnole a exprimé sa satisfaction du déroulement du processus de régularisation des travailleurs étrangers, estimant que les chiffres enregistrés deux mois après le début de l'opération sont "très bons". Réagissant à ces chiffres, le président de l'Association des Travailleurs et Immigrés Marocains en Espagne (ATIME), Mustapha Lamrabet, a indiqué que "la dynamique des chiffres n'est pas le principal critère pour évaluer le processus de régularisation des sans-papiers". "Quel que soit le nombre des demandes déposées, nous continuerons à défendre ceux qui seront exclus du processus, ceux qui pour une raison ou une autre n'auront pas la possibilité de satisfaire aux conditions fixées par le décret d'application de la loi sur les étrangers pour régulariser leur situation", a déclaré M. Lamrabat à MAP-Madrid. Les employeurs disposaient d'un délai de trois mois (du 7 février au 7 mai) pour régulariser, par un contrat de travail, leurs employés "sans papiers", recensés dans l'une des municipalités du pays avant le 7 août 2004 et qui n'ont pas d'antécédents judiciaires en Espagne ou dans leur pays d'origine. L'actuel processus de normalisation, la plus importante opération de régulation des immigrés en Espagne, pourrait concerner plus de 800.000 "sans papiers", dont près de 100.000 Marocains. A un mois de la fin de cette opération, les collectifs des immigrés ont durci leur mouvement de protestation pour obtenir du gouvernement une plus grande flexibilité dans l'application du processus de normalisation des travailleurs étrangers "sans-papiers". Selon l'Institut national de la Statistique (INE), la communauté marocaine résidant en Espagne était forte de 420.556 membres à la fin de l'année 2004, soit la plus nombreuse après les Equatoriens (475.698), des immigrés établis sur la péninsule ibérique.